Le mouvement de grève initié dans les Ehpad par les organisations syndicales ce mardi 30 janvier illustre le profond malaise ressenti aujourd'hui par les personnels et les directeurs des établissements pour personnes âgées en France.
La raison en est simple : pendant que le niveau de fragilité des résidents ne cesse de s'élever depuis des années, l'encadrement en personnel, lui, n'a pas évolué en conséquence créant ainsi une forte tension dans nombre d'établissements.
Le Parti Socialiste veut d'abord adresser un signe de solidarité et de soutien à l'ensemble des salariés travaillant dans un des 7.400 Ehpad de France. Lors du précédent quinquennat, la loi d'Adaptation de la Société au Vieillissement a permis de mobiliser plus de 750 millions d'euros pour mieux accompagner les personnes âgées à domicile. Il est désormais temps de faire un effort au moins équivalent en direction des établissements.
Il faut rappeler que dans son programme présidentiel, Emmanuel Macron avait fait totalement l'impasse sur le sujet du vieillissement. Mais aujourd'hui, la réalité le rattrape. Il ne suffit pas que dans un rapport parlementaire, la députée LREM Monique Iborra constate " des sous-effectifs unanimement reconnus " : la mission de la majorité est de dire désormais comment trouver des solutions.
Aujourd'hui, le recrutement de 3 aides-soignantes supplémentaires dans chacun des 7400 Ehpad de France coûterait environ 700 millions d'euros. Une somme qui représente seulement 22% de la suppression de l'ISF. Plus que jamais, il s'agit là non d'un choix budgétaire mais bien d'un choix politique.