9/11 // De Martin Guigui. Avec Charlie Sheen, Gina Gershon et Whoopi Goldberg.
Les films sur le 11 septembre c’est un peu comme les films sur la Seconde Guerre Mondiale, il y en a un par an. Si l’idée n’est pas mauvaise, ce film produit et avec Charlie Sheen ne fonctionne pas. Adapté de la pièce de théâtre de Patrick James Carson par Steven James Golebiowski (Anger Management), 9/11 ne fonctionne pas du tout. Le problème principal de ce film vient du rythme qui manque cruellement. J’ai compris qu’il s’agit d’un film jouant sur le côté claustrophobe de la chose, mais ce n’est pas suffisamment bien écrit pour réellement donner envie d’aller au bout. Il faut dire que Martin Guigui (Changing Hearts, Battle Call) n’est pas spécialement le réalisateur le plus connu et/ou le plus chevronné. Je ne comprends pas vraiment le but d’un tel film même si Charlie Sheen voulait sûrement se faire mousser mais une fois vu, ce film peut être directement oublié. Je trouve que le problème de ce film est d’imaginer qu’une tragédie comme le 11 septembre pourrait inclure une sorte d’intrigue de roman de gare digne d’un téléfilm de l’après-midi qui donne plus envie de faire la sieste que de réellement avoir peur pour le destin de chacun des personnages.
Un groupe de 5 personnes se retrouvent coincés dans un ascenseur de la tour Nord du World Trade Center le 11 septembre. Ils vont alors travailler ensemble, sans perdre espoir, afin de trouver un moyen de s’échapper avant que l’impossible ne se passe.
Cette pièce, déjà peu apprécié à Broadway, n’avait pas de grand intérêt à être adaptée. C’est sans compter que 9/11 n’évite pas les mauvaises blagues dont Charlie Sheen est friand depuis des années dans les séries où il a pu jouer. Le film s’entoure alors d’acteurs et d’actrices de seconde zone malgré la présence de Whoopi Goldberg (!). Cette dernière semble s’ennuyer à sa place alors que son personnage ne fait que stagner. On se retrouve alors avec des discussions sans intérêts et des personnages paniqués pour qui on n’a aucune véritable compassion. Car Martin Guigui ne sait pas créer la tension au milieu de cette bande son crado qui vient constamment gâcher ne serait-ce que le peu de plaisir que l’on pourrait prendre. Durant la dernière demi-heure, notre héros, incarné par Charlie Sheen, ne fait que promettre des boulots et la richesse à ceux qui sont là avec lui, comme une façon de jouer sur le fait que l’on peut se repentir de tous nos péchés. Plutôt que de jouer sur l’émotion (qui aurait pu être un bon créneau) à chaudes larmes, on se retrouve avec un truc pompeux et ennuyeux qui n’est jamais particulièrement palpitant. C’est dommage car je suis sûr et certain qu’il y avait de quoi faire mais rien n’est fait.
Note : 0/10. En bref, à oublier tout de suite…