On est ici dans un autre espace-temps, un autre espace, d'autres temps. Laissez défiler et tout corrobore. Stoppez sur une image, tout se délite. On a le choix sans arrêt entre corpuscule et onde, et on sait qu'on perd à chaque fois quelque chose d'essentiel : comprendre l'un c'est se dessaisir de l'autre. Voyez chaque mot, voyez le texte. Deux choses distinctes, notre navigation hésite de l'un à l'autre, évitant d'atteindre une des extrémités sous peine de cécité. Dans ce montage fluide et syncopé à la fois, on assiste au travail d'insertion du mot au texte, du signifiant à la prose, du singulier au général. Ce qui fait qu'il n'y a rien à décrypter : on sera toujours déçu, chaque photème étant monadique au reste. Le reste étant un faux thème. Et le spectateur mutique cherchant ce qu'il y a à voir, comme dans une toile de Hopper : un sens sans arrêt aux abonnés absents.