
I l s'agit moins aujourd'hui de gagner le congrès d'Alfortville que de reconstruire le Parti Socialiste. Les écuries sont désertes ou presque et la côte est tombée. Le parti n'est pas encore une confédération de partis, mais l'Histoire dira si, au lendemain des Européennes, derrière la France Insoumise et Génération.s, groupe parmi d'autres groupes, le PS ne sera pas contraint d'intégrer une union copié-collé de la FGDS d'antan ?
Heureusement, l'avenir n'est pas écrit à l'avance et les partis demeurent nécessaires pour gagner les batailles d'opinion avant même d'élaborer un programme. Dans une opposition assumée, l'urgence est de faire ré-exister le PS. Après un plan social douloureux - nous le savons dans l'Aisne - et la vente de Solférino, le danger serait de réimplanter les anciens modèles sur des ruines.
Après l'utile travail de la Direction collégiale, il importe de maintenir la cohésion. Le processus sera long. Alors que le second tour des législatives partielles confirme le report de l'électorat FN sur les candidats LR, ayons l'intelligence de ne pas nous diviser un peu plus. Je m'y emploierai. Dans l'Aisne je suis confiant.
Jean-Jacques THOMAS
1er Secrétaire fédéral