C’est Camp volant (comme j’aime ce pseudo là…) sur twitter qui nous révèle le pot aux roses… (ça ne sent pas vraiment tout à fait ça, en fait…). Vous avez peut-être entendu parler de cette polémique à propos du livret des commémorations nationales 2018, dans lequel figurait des auteurs aussi notoirement antisémites que Maurras (créateur de l’Action française et qui prônait un antisémitisme d’état !) et Chardonne, ardent pétainiste et collaborationniste actif.
[J’ai d’ailleurs, entre parenthèses, été personnellement ravi de voir dans Cpolitique, dimanche soir sur France 5, l’historien Nicolas Offenstadt en moucher un autre, Pascal Ory, venu là au titre du Haut Comité des commémorations nationales, tant ce dernier était visiblement (au point de susciter l’embarras), sous l’emprise d’une complaisance coupable avec ce dont il s’agit, au point d’avoir signé une tribune particulièrement teintée de duplicité dans Le Monde]
Et bien grâce à Camp volant, on apprend donc que celui qui aurait écrit la notice particulièrement laudatrice de Jacques Chardonne dans le Livret annuel des commémorations nationales, et qui fait l’impasse sur son parcours collaborationniste ne serait autre, selon cette note de bas de page de la fiche Wikipédia de Jacques Chardonne, que Jacques Aboucaya, écrivain, collaborateur de Rivarol36 sous le pseudonyme « Pierre-Luc Moudenc »37.
On tombe des nues… Comment ? L’état français se laisserait donc dicter son programme de commémorations par le petit collaborateur d’un journal royaliste antisémite ? Je n’ose y croire. Et dire que ces gens là prétendaient faire barrage. (Les castors, faites la queue, à la libération, il n’y aura pas de la place pour tout le monde, je crois…).
« Allo, Ici radio Londres, le ver est dans le fruit, je répète, le ver est dans le fruit. »
(si tant est que le macronisme soit vraiment un fruit, qui serait comestible pour le pauvre que je suis… next).