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Suivez l’exemple de Warren Buffett

Publié le 07 février 2018 par Questions Capitales

Warren Buffett a commencé à épargner à l’âge de 11 ans. Depuis, il a fait fortune. Son secret ? Un mix d’intérêts composés et d’une bonne dose de patience.

Le pouvoir de la capitalisation

Commençons par expliquer la notion d’intérêts composés au moyen d’un exemple. Admettons que vous déposiez de 1 000 € sur votre compte, à un taux d’intérêts composés de 5 %. Ce compte vous rapportera alors 50 € d’intérêts en fin d’année. Cette somme ne sera pas versée, mais directement intégrée au capital. L’année suivante, vous recevrez à nouveau 5 % d’intérêt, mais cette fois-ci sur 1 050 €. D’où l’adjectif « composés ». Si vous ne retirez pas les intérêts produits, mais les laissez sur votre compte d’épargne, le taux d’intérêt augmentera donc de façon exponentielle chaque année, puisque vous recevrez des « intérêts sur intérêts ». Ce concept s’oppose à celui d’intérêts simples, dont le déroulement est linéaire, les intérêts perçus ne s’accumulant pas sur votre compte d’épargne et le montant sur lequel l’intérêt est calculé restant identique.

À l’ouest, rien de nouveau

Le concept d’intérêts composés ou « intérêts sur intérêts » n’a rien de neuf. Ainsi, une inscription remontant à 2402 av. J.-C. évoquait déjà un roi de la ville de Lagash (en Iraq actuel) qui calculait des intérêts sur le paiement tardif du loyer d’un terrain. Le principe s’avère également connu de longue date en Inde et en Chine.

L’effet de multiplication joue un rôle crucial dans les intérêts composés. Une anecdote amusante – quelle que soit sa véracité – qui l’illustre clairement est l’histoire de l’inventeur du jeu d’échecs. Après qu’il a conçu ce jeu comme passe-temps pour un roi perse, ce dernier voulut le récompenser. L’inventeur lui demanda de recevoir un grain de riz pour la première case de l’échiquier, deux grains de riz pour la deuxième, quatre pour la troisième, et ainsi de suite pour l’ensemble des cases. Au bout d’une semaine, le secrétaire du roi annonça qu’il était impossible de réunir suffisamment de riz pour remplir les 64 cases, vu la quantité colossale de grains de riz (18 446 744 073 709 553 615).

Voici la vidéo montrant cette histoire (en anglais).

À la portée de tous

L’épargne à intérêts composés présente l’avantage d’être à la portée de tous : nul besoin d’être un magicien de Wall Street ou riche comme Crésus. Cependant, il ne faut pas se laisser décourager par une période de faibles intérêts. En outre, il faut également faire preuve d’une certaine discipline pour économiser de façon régulière. Quelques euros par semaine peuvent paraître dérisoires, et pourraient pourtant bien faire la différence entre une certaine aisance financière et la misère. Bref, l’épargne à intérêts composés rapporte tout en nécessitant peu d’efforts. Demandez conseil à votre courtier.

L’inconvénient de cette formule d’épargne est qu’il faut s’armer d’une bonne dose de patience. Mais plus vous êtes disposé(e) à attendre, plus vous serez récompensé(e). Prenez le cas de Warren Buffett par exemple : lui qui valait « à peine » 376 millions de dollars à 52 ans se retrouve maintenant, trente années plus tard, à la tête d’une fortune de 73,3 milliards. (Source : Forbes, mai 2017)

Suivez l’exemple de Warren Buffett

Un cours obligatoire à l’école ? 

Comme il est préférable de commencer au plus tôt, ce système est vivement recommandé aux plus jeunes. Il leur serait même utile de suivre, en plus des cours d’algèbre et de calcul, un programme consacré aux notions financières. Ainsi, non seulement ils apprendraient à adopter un raisonnement logique, mais seraient également à même de tirer le meilleur parti de leurs économies.

Il existe une méthode simple pour calculer vous-même l’effet des intérêts composés : la règle des 72. Divisez le nombre 72 par le taux d’intérêt, et vous aurez une idée approximative du nombre d’années nécessaires pour doubler votre capital. Ceci revient par exemple à 18 ans pour un taux d’intérêt de 4 % (72 divisé par 4) et à 12 ans pour un taux de 6 %. Pour des intérêts allant jusqu’à 0,5 %, utilisez plutôt le nombre 69 : il vous faut donc 138 ans pour doubler votre capital (69 divisé par 0,5). Pour les intérêts entre 0,5 et 3,5 %, le nombre 70 est le plus approprié ; un taux d’intérêt de 1 % équivaut alors à un délai d’attente de 70 ans.

Si vous souhaitez calculer avec précision la valeur finale de votre capital, utilisez la formule suivante : E = K x (1+i) n , où E = la valeur finale, K = le capital, I = le taux d’intérêt divisé par 100 (4 % = 0,04) et n = la durée. Exemple : à un taux de 4 %, 100 € deviennent 202 € au bout de 18 ans, soit 100 € x 1,0418. Pas envie de faire autant de calculs ? Alors, cliquez ici pour obtenir notre simulateur, ultra convivial.

Infos pratiques

Intéressé(e) par un produit d’épargne à intérêts composés ? Alors, une assurance-vie de la branche 23 pourrait vous être utile. Pour un complément d’information et des conseils professionnels, vous pouvez toujours vous adresser à votre courtier.


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