Magazine Régions du monde

Un petit tour au Maroc

Publié le 01 mai 2014 par Johannav @sarajohannaV
Un petit tour au Maroc

En novembre 2013, je suis allée 5 jours au Maroc. La première nuit je l'ai passée à Marrakech dans un riad très mignon avec un gérant adorable marocain qui ne voulait pas me laisser sortir seule dans les rues nocturnes de Marrakech.

Ma première nuit j'étais happée par l'ambiance mille et une nuit de Marrakech, le riad où je passais la nuit était situé dans une ruelle tellement anti - touristes. Les riads appartiennent à de riches propriétaires français ou espagnols ou anglais, majoritairement des français, qui louent leur maisons pour des touristes, des passagers comme moi, à des prix raisonnables. Alors ça fait du bien, d'être immergé dans la culture, dans une grande maison traditionnelle, certes, beaucoup plus jolie que les maisons habités par des marocains moyens, mais ça vaut le coup et c'est bien mieux que d'aller dans ces hôtels sans âmes usine à touristes... Je me suis endormie avec des clameurs de la rue, des joueurs de derboukas s'amusaient et fêtaient et chantaient, c'était très plaisant à écouter et c'est pour ce genre de surprise que j'aime voyager. J'aurais été dans un hôtel à touriste je n'aurais jamais vécu cela. Et le lendemain matin vers 5h du matin, l'appel à la prière. C'était un de mes rêves d'être réveillé par ce chant, par cet appel, et c'est juste merveilleux (dans un pays à majorité musulmane). Le gérant était surpris quand je lui ai dit que je voulais absolument entendre l'appel le matin. Car nombreux touristes se plaignent d'être réveillés par l'appel. zaffreux touristes!

Le lendemain, je partais pour un voyage de deux jours avec d'autres passagers européens. Pour un petit tour du Maroc. Embarqués dans un mini bus conduit par un marocain. Je pensais qu'il allait être enthousiasmé et nous faire partager sa passion pour son pays et nous faire découvrir le Maroc en profondeur. Mais malheureusement ce n'était seulement que le "driver" et il se comportait comme le "driver" simplement. J'avais tellement envie d'en savoir plus sur cette culture et ne pas seulement visiter le Maroc comme une touriste, superficiellement.

Donc le "driver", nous amenés dans des endroits à visiter où des guides marocains nous attendaient pour nous présenter ce que nous pouvions voir. Ils parlaient français, arabe, anglais, espagnols. Mais je ne sentais pas vraiment cette envie de partager, je sentais surtout qu'ils étaient surtout animés par l'argent... Les groupes de touristes c'est leur gagne-pain. Et ça c'est partout. Dans les boutiques, les restaurants, etc...

J'ai visité un endroit magnifique où ils tournent des séries populaires, et des films. C'est un village berbère. Où les personnes vivent traditionnellement. ça à l'air pur, sain, vivant. J'ai beaucoup aimé cette atmosphère et cette ambiance, ce dépaysement face à des endroits tellement différent de l'occident. L'endroit que la Khaleesie de Game of Throne a libérée les esclaves des atroces mains des maîtres.

Ce n'est pas Ouarzazate, qui est ville pour le cinéma. Décor de cinema partout. C'est très impersonnel je trouve. On y est d'ailleurs restés seulement quelques minutes. Il n'y a rien à voir à Ouarzazate sauf si vous comptez être figurant dans un film cela peut être intéressant.

Nous sommes aussi aller voir une oasis magnifique où les femmes se mettaient dans un état pas possible quand des gens commençaient à les prendre en photos. Avec un guide timidement passionné. Les gorges de Dadès, magnifiquement imposantes.

J'ai pu avoir un zeste du désert marocain. Merzouga. Une traversée d'une heure à dos de chameau, très épuisant, mais assez marrant. Nous avons assistés à un magnifique couché de soleil. Et déguster la froideur du désert de nuit. J'ai passé une nuit horrible à grelotter comme une épileptique. Et j'avais une migraine de fou. Et en plus j'avais envie d'aller au toilette mais il n'y a pas de toilette évidemment dans le désert. Donc il me fallait sortir en pleine nuit, grelottant et cherchant un endroit pour me soulager... Heureusement que c'était la pleine lune!

Mais avant cette nuit épouvantable, j'ai pu profiter d'un repas berbère sous une magnifique tente, qui n'avait rien de spécial mais pour moi c'était spécial d'être là bas et d'apprécier ce moment. Il y avait un autre groupe d'américains, qui étaient pratiquement tous bourrés. Et les jeunes berbères ont décidé de jouer de la derbouka ou tambour pour nous. Et j'ai bu quelques gorgées d'une vodka polonaise partagés par mes compagnons de voyage! Djenkuje!

Le lendemain, réveil à 5.30 du matin pour repartir avant le lever du soleil, à dos de chameau, cette fois c'était un peu moins gratifiant vu qu'on ressentait encore les douleurs de la veille. Mais ce soleil, ce lever de soleil était tout de même encore une fois, unique. Une heure trente de promenade pour revenir dans un hôtel et prendre le petit déjeuner. Et repartir vers Marrakech pour une journée de voyage non stop en mini bus... J'ai dormi toute la journée. Rentrée au riad de ma première nuit, j'ai pris une bonne douche (enfin!) et plongée dans un sommeil profond jusqu'au lendemain matin.

La dernière journée était consacrée à Marrakech. J'ai essayé de me promener le plus possible dans la ville. Je me suis perdue dans la Medina, ce grand marché rempli de touristes, et de vendeurs qui essayent de t'attirer dans leur antre. J'ai adoré. Surtout parce que je ne m'arrêtais plus de marcher, c'est tellement grand et on se perd, on se retrouve, bien entendu, les articles vendues sont toujours pareil, mais ça vaut le coup d'y aller. Sur la place Jana El Fna, je me suis arrêté pour voir des charmeurs de serpents et un charmeur m'a tendu un bébé serpent, j'ai dit non, mais il est arrivé par je ne sais quel moyen à me mettre ce bébé serpent autour du cou et à me prendre en photo... C'est passé tellement vite, mais j'ai aimé ce moment de terreur, sauf à la fin quand il m'a demandé de l'argent évidemment... J'ai mangé dans un restaurant sur les toits et j'ai pu admirer la ville après le repas. J'ai visité le palais de la Bahia. Me suis encore perdue dans les ruelles de Marrakech, entendue qu'on m'appelait "chocolat" et suis partie en direction de l'aéroport. Attendu mon vol à l'extérieur, profitant du soleil pour me rendre un peu plus noire de retour à Londres. Me suis fait interrogé par la douane marocaine parce qu'il ne me croyait pas quand je leur disais que j'étais française. Je n'avais pas ma carte d'identité mais mon passeport français. Pas de carte bancaire française, rien de français. Juste un passeport français, mais bon comme je suis noire, ils m'ont retenue un peu. Juste pour mettre un peu de piment dans leurs vies peut être.

Je ne sais pas si je remettrais les pieds au Maroc, je n'ai pas vraiment ressentie un véritable accueil mais plutôt une envie des marocains de se servir des touristes pour gagner de l'argent. Même si on me disait "Bienvenue" derrière je ne ressentais pas vraiment que le mot avait un sens pour eux... Ou peut etre que je n'ai pas rencontrés les bonnes personnes. Si je dois retourner un jour, j'aimerais m'immiscer dans la vie de nomades du désert.


Retour à La Une de Logo Paperblog