Magazine Cinéma

[Critique] The Disaster Artist

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] The Disaster Artist

[Critique] The Disaster Artist
En 2003, Tommy Wiseau, artiste passionné mais totalement étranger au milieu du cinéma, entreprend de produire et réaliser un film. Accompagné par Greg Sestero, un jeune acteur rencontré dans un cours de théâtre, il signe The Room. Rapidement, le film obtient le statut de plus grand nanar de tous les temps. Près de 15 ans plus tard, James Franco s’empare de l’histoire pour décrire le développement de ce projet totalement fou.

Adapté de l’autobiographie de Greg Sestero (The Disaster Artist – My Life Inside The Room, the Greatest Bad Movie Ever Made), The Disaster Artist raconte la rencontre improbable entre Tommy Wiseau et Greg Sestero au début des années 2000, et les événements qui ont conduit à la création, tout aussi improbable, du film The Room en 2003, reconnu aujourd’hui par beaucoup comme le pire film de l’histoire du cinéma.

Jouant à fond la carte de la comédie, le long-métrage est à la fois un vibrant hommage à l’œuvre de Wiseau, ainsi qu’à la personnalité farfelue de l’artiste, et une satire décalée de l’industrie cinématographique. Si l’hommage à l’artiste déjanté est plutôt riche, le film n’hésitant pas à retranscrire le tournage de toutes les séquences cultes du projet original (avec tout ce que cela implique comme scènes et répliques mémorables), l’aspect satirique est en revanche plutôt maigre, celui-ci se privant notamment de certains passages importants du livre. Pour cette raison, le nouveau film de James Franco risque peut-être d’intéresser davantage les spectateurs les moins au fait de l’histoire, autrement dit n’ayant jamais vu The Room, ni lu le bouquin de Sestero. Quoi qu’il en soit, l’ensemble possède tout de même suffisamment d’arguments que pour plaire à un large public.

[Critique] The Disaster Artist
Le plus important d’entre eux est certainement l’interprétation bluffante de James Franco. Méconnaissable dans la peau de Tommy Wiseau, l’acteur américain insuffle à ce personnage de looser une personnalité attachante, et même touchante par instants, lui permettant de se comporter en parfait crétin sans jamais perdre l’adhésion du public. Un bel exploit compte tenu du fait qu’avec un accent et une perruque pareil, le risque était grand de se laisser aller à du pur cabotinage. A ses côtés, son frangin Dave ne se montre malheureusement pas aussi inspiré, échouant à donner vie au jeune acteur. Plus que Greg Sestero, c’est effectivement davantage Dave Franco avec une barbe que l’on voit tout au long du film. Heureusement, l’alchimie entre les deux personnages est palpable et débouche sur quelques scènes hilarantes. On appréciera aussi pour terminer la dimension énigmatique du héros, celui-ci restant insaisissable jusqu’au bout (âge, passé, argent…).

Pour conclure, avec The Disaster Artist, James Franco signe donc une mise en abyme assez incroyable. Entre hommage et satire, le film décrit fidèlement la création du plus grand nanar de tous les temps. Dommage cependant que le scénario survole un peu trop le récit original, passant trop vite d’une anecdote à une autre.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wolvy128 10317 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines