Homeland // Saison 7. Episode 1. Enemy of the State.
Grand retour de Homeland, donc forcément grand évènement. Enfin, plus vraiment comme auparavant. Ce premier épisode le suit pas vraiment le chemin habituel de la série alors que l’on suit la suite directe de la fin de la saison précédente. Les intrigues qui étaient encore présentes dans le dernier épisode de la saison 6 trouvent donc ici une suite. S’il y a bien un léger saut dans le temps, on ne le remarque pas suffisamment à mon goût. Seul quelques mois se sont passés entre « America First » et « Enemy of the State ». Carrie ne travaille plus pour la Maison Blanche mais est toujours à Washington, D.C., avec sa soeur Maggie et sa famille. Si Carrie semble toujours se sentir coupable d’avoir été utilisée par l’administration Keane, et quand elle dit à sa soeur qu’elle a un entretient pour un boulot au Brookings Institute, c’est uniquement une couverture pour faire ce que Carrie sait faire le mieux : des trucs d’espions. Avant que la saison ne présente ce qu’elle veut réellement nous raconter, la série choisit un terrain un peu plus confortable dans cet épisode. On conclut alors certaines intrigues de la saison précédente, notamment celle de Robert Knepper après le jugement de son personnage. Nous avons pas mal de choses qui se dessinent mais rien n’est spécialement accrocheur pour le moment.
Avec Mandy Patinkin toujours dans les starting-blocks, la série parvient tout de même à garder une once d’intérêt. Son arrestation dans la saison précédente permet de garder une intrigue sous le coude. De plus, il reste avec Claire Danes les rares prestations qui donnent envie de revenir chaque semaine. En grande partie aussi car ce sont les deux seuls rescapés de la première saison. A côté, la Présidente Keane n’apporte plus grand chose à la série même si on personnage tente de conserver un petit intérêt grâce à des interventions ici et là tout au long de l’épisode. Mais ce n’est pas ma partie préférée. Alors qu’elle avait une sorte de complexité morale qui était défendue par le scénario de la saison précédente, cette année la série semble vouloir éclaircir les lignes et donc en faire un personnage beaucoup plus lisse. Les scénaristes ont alors décidé d’infuser le personnage de caractéristiques de l’administration Trump, ce qui pourrait rendre le truc intéressant dans le monde américain actuel, sauf que cela manque de consistance et surtout de logique. A la fin de l’épisode une sorte de nouvelle normalité s’installe dans l’attente d’un rebondissement qui pourrait donner l’occasion à Carrie de revenir sur le devant de la scène. Dans l’attente uniquement…
Note : 5/10. En bref, peut mieux faire…