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Holly Weed (Saison 1, 12 épisodes) : rester Saint mais vendre son âme

Publié le 14 février 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Il n’y a pas si longtemps que ça je vous parlais des deux premiers épisodes de Holly Weed, la nouvelle comédie de OCS. En bien pour la plupart des éléments développés durant ces deux premiers épisodes malgré les erreurs narratives que la comédie peut faire. Mais Holly Weed n’est pas une comédie grand luxe et elle n’en a jamais la prétention, ce qui rend le visionnage toujours plus simple et surtout intéressant. Cette série a l’avantage de mélanger tout un tas de genres en même temps et surtout tout un tas de personnages complètement différents, ce qui rend le spectacle d’autant plus efficace à mon goût. Cette farce, qui démarre l’histoire de Holly Weed permet de donner constamment de l’élan à la narration de la série et je trouve ça intéressant. La façon dont tout cela est monté donne un rythme intéressant à la série qui ne désempli jamais réellement même si le scénario connaît quelques épisodes de mou par moment. Fort heureusement que les interprètes sont là pour relever alors le niveau à certains moments ce qui est appréciable là aussi et change de ce que l’on aurait probablement pu imaginer à certains moments. Il n’y a pas de problèmes de morales car Holly Weed s’en contrefout complètement. Notamment en incitant la religion et les institutions à entrer dans un jeu de trafic de drogues alors que l’on sait pertinemment que tout cela est très interdit sur le territoire français.

Au fil des épisodes on apprend à connaître les personnages et les vraies motivations de chacun, ce qui donne un peu de piquant à l’ensemble. Il nous fallait bien rencontrer des personnages différents afin de nous faire passer un bon moment. Le seul truc que cherche réellement à faire Holly Weed c’est de nous faire rire et c’est justement ce qui fait le succès de celle-ci. Surtout qu’elle n’a pas les moyens d’une série de grandes chaînes françaises mais même avec des moyens réduits, ceux-ci sont très bien utilisés afin de ne jamais ridiculiser le récit (ou alors uniquement dans le but de créer quelques belles blagues qui donnent forcément au téléspectateur l’envie de mordre). L’humour peut parfois être un peu provoquant ou alors absurde, mais tout cela se fait de façon intelligente sans jamais tomber dans tous les pièges et poncifs d’un genre que l’on aurait pu croire déjà obsolète. Après tout, Holly Weed repose sur tout ce que OCS a déjà bâti depuis des années dans le registre de la comédie. Mais cela confirme aussi cette patte ultra-décalée des productions originales de OCS. L’avantage de cette comédie c’est qu’elle prend le mot comédie très au sérieux et cherche donc à nous faire rire sans pour autant que cela ne soit à tout prix.

Du coup, on se retrouve avec des scènes intelligemment construites avec de l’humour savamment dosé sans jamais déborder de trop. De plus, c’est très bien incarné par le casting qui s’en donne à coeur joie. On sent que tous les membres du casting sont là pour un gros délire ensemble et rien de plus. Ils ne cherchent donc pas à nous surprendre juste à s’éclater entre potes sauf que le résultat c’est que justement on s’éclatent nous aussi. Dans un paysage télévisuel parfois trop conventionnel et ponctué de séries que l’on a l’impression de voir et revoir, Holly Weed apparaît comme un truc enchanteur qui change de registre et nous plonge dans un univers aux antipodes. Pourtant, il y a de la comédie policière dedans, un genre très cher à la France, mais ce n’est pas la seule chose dont Holly Weed est faite et c’est justement pour cela que ça fonctionne. De plus, l’humour n’a aucune limite, parfois même celles du trash ce qui rend forcément le spectacle d’autant plus plaisant là aussi. Il faudra certes être client de ce genre de comédies décalées mais ce que j’ai apprécié c’est le fait que OCS n’ait aucunes limites. Finalement, Holly Weed nous offre un joli spectacle qui va nous amuser pendant près de douze épisodes malgré les coups de mou par moment.

Note : 7/10. En bref, une bouffée d’air frais.


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