Faisant suite au récit de la mystérieuse femme voilée rédigé par Georg-Ludwig Schauenberg en deuxième page du quatrième numéro des Baierische Zeit-Dokumente, l'auteur relate ensuite le constant fleurissement royal par la baronne Esperanza de Trüchseß-Wetzhausen. Il mentionne en suite l'épisode bien connu du 10 juin 1886 au cours duquel la baronne tenta de sauver le roi. Voici l'extrait, d'abord dans la coupure de presse originale, puis sa transposition en allemand contemporain, enfin en français.
[DE] Diese Verschleierte Dame hatte übrigens sein Gegenstück in der Baronin Truchseß, die ebenso im Banne der Schönheit des Königs lag und ihn nach ihrer Art verehrte: im Stillen, nur durch regelmäßige Uebersendung von Blumen ihrem König ihre Verehrung und Huldigung darbringend. Dabei beobachte sie strengste Diskretion, keine Zeile, kein Wort, war je eine Gabe beigefügt; es verging besonders während der Sommerzeiten kaum eine Woche, daß nicht ein Strauß der Lieblingsblumen Ludwigs, vor allem Lilien, bei ihm eintraf und zwarz immer dort, wo er gerade weilte. Er ließ sich dann den Strauß stets in sein Arbeitzimmer stellen, der ihm, dem Blumenfreund, gerade durchs die Feinfühligkeit der Anonymität, besondere Freude zu machen schien. Da dieses Spenden Jahre hindurch einliefen, kam er einmal an den Gedanken, der Spenderin nachforschen zu lassen. Der damit Beauftragte konnte aber seinem königlichen Herrn nur melden, daß eine Spur sich nicht auffinden ließ.
Daß der König doch ihrer immer wieder gedachte, bewies seine Bemerkung dem Fourier Hesselschzwerdt gegenüber, als eben wieder eine dutzende Spende in der Abgeschiedenheit des Linderhofs eintraf: "Sie muß ein sehr edles Herz haben; sie würde mich Verstehen."
Da kam die Stunde, in der die Baronin aus ihrem Inkognito heraugttrat. Die Veranlassung war heine sehr traurige, es war die Zeit da der König enthrohnt werden sollte. Sie hatte früher als Anderen von den· Vorbereitungen hiezu Kenntnis erhalten und bangte, dem König könnte ein Leid gechehen. So war sie in Neuschwanstein plötzlich angekommen und ihr gelungen, bis zum König selbst vorzudringen, wobei sie in hastiger Rede den König beschwor, zu fliehen. Der Monarch, zunächst überrascht, beruhigte die Dame und erklärte ihr nicht fliehen zu wollen und sagte (wie der Schloßverwalter Niggl erzählt), "Liebe Baronin, wollen Sie nicht gestatten, daß ich nach Ihrem Gemahl schicke, damit Sie unter seinem Schutze zurückkehren können". Sie antwortete: "Ich verlasse Ew. Majejtät nicht" Es gelang ihm, siezu veranlassen, sich in ein Nebenzimmer zurückzuziehen und gah dann Auftrag, sie wegzuleiten mit dem ausdrücklichen Befehlt: "Rücksichtsvoll in jeder Form und in möglichst milder Weise."
[FR] "La femme voilée trouvait par ailleurs son pendant en la baronne Truchsess qui était aussi tombée sous le charme de la beauté du roi et le vénérait en silence à sa manière, en lui faisant livrer régulièrement des fleurs en signe d'hommage et de vénération.Mais en même temps, elle observait la discrétion la plus stricte: pas une ligne, pas un mot n'accompagnaient ses cadeaux; c'est surtout pendant la période estivale qu'il ne se passait pas une semaine sans qu'un bouquet de ses fleurs préférées, en particulier des lys, n'arrivât chez lui, et toujours à l'endroit où il résidait. Il faisait alors placer le bouquet dans son bureau. Le don du bouquet lui était particulièrement agréable, lui qui aimait les fleurs, particulièrement en raison de la délicate attention de l'anonymat. Comme ces livraisons se poursuivirent des années durant, il pensa à enquêter sur le donneur. Mais la personne chargée de l'enquête ne put qu'informer son royal maître qu'aucune trace ne pouvait être trouvée.
Le roi se posa à maintes reprises la question de savoir qui était la donatrice. Un jour, alors qu'une douzaine de livraisons avaient à nouveau été effectuées dans la solitude de Linderhof, il dit au fourrier Hesselschzwerdt : « Elle doit avoir un très noble cœur, elle me comprendrait. »
Puis vint le moment où la baronne sortit de son incognito. L'occasion en fut très triste, ce fut le moment où le roi devait être détrôné. Elle en avait eu connaissance avant les autres, et craignait qu'on ne fît du mal au roi. Aussi était-elle arrivée subitement à Neuschwanstein et avait réussi à pénétrer chez le roi lui-même, pour l'inciter à fuir à la hâte. Le monarque, d'abord surpris, calma la dame et lui dit ne pas vouloir s'enfuir. Il lui dit alors (comme le rapporta l'intendant Niggl): « Chère baronne, ne voulez-vous pas me permettre d'envoyer chercher votre mari afin que vous puissiez rentrer chez vous sous sa protection?" Elle répondit alors: « Je ne quitterai pas votre Majesté. » Il parvint cependant à la faire se retirer dans une pièce voisine, puis donna l'ordre de l'éloigner en enjoignant expressément "toute forme de prévenance et une manière aussi douce que possible."
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