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La question des influenceurs

Publié le 18 février 2018 par Pantoled

Partout où je vais, qu’il s’agisse de Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram ou encore les toilettes de mon travail, je découvre toujours, sans grande peine, des traces d’excréments qui semblent ne jamais disparaître et être produites en quantités phénoménale.

Les influenceurs, modèles de vie ou humains médiocres ?

Publications sans contenu, égocentrisme accru, satisfaction du moi, relai de ce qui se fait de plus consensuel à notre époque : tout autant d’axes sur lesquels évolue une portion de la population mondiale, et qui, soucieuse de rester modeste, voit chacun de ses membres se qualifier eux-mêmes d’influenceurs, alors qu’en réalité, vous êtes tous de bons gros débiles imbus de vous-mêmes dans un monde qui n’en peut plus de vous voir vomir du flux d’information digitale à grand coups de selfies et de chasse aux mentions « j’aime ».

Divisés en plusieurs catégories, mais unis dans la médiocrité et le culte de votre propre personne, vous êtes particulièrement agaçants.

LinkedIn, là où postent les gens qui ont trop de temps libre.

Prenons quelques instants pour contempler l’abyssal vide de votre créativité :

La question des influenceursAlors ÇA c’est de l’info. Merci Maxime.

LinkedIn, réseau social pour professionnels, se voit depuis un moment envahi par les gourous encravatés qui prônent le yoga en start-up et qui se font une petite séance de méditation entre deux tableaux Excel, histoire de se réaligner les chakras à la machine à café.

Influenceurs de rien ni personne, si ce ne sont les quelques personnes en manque de reconnaissance qui viennent vous applaudir à chaque statut ridicule que vous postez.

La question des influenceursSur ces trois commentaires, un seul fait preuve de bon sens. Saurez-vous trouver lequel ?

Je ne vous sens pas convaincus. Tenez, vous reprendriez bien un morceau :

La question des influenceursAU MOINS, OUI. QUEL COURAGE DE PARTIR EN WEEK-END.

Sans transition, la suite.

Instagram : coller ses boobs en gros plan avec un petit #lifeStyle #liveLoveLaugh, est-ce bien raisonnable ?
Soyons clairs : si vous avez besoin de vendre votre corps pour de la mention « j’aime » et que vous n’avez aucun message concret à faire passer, le mieux est sans doute que vous appreniez la broderie afin de tenir vos doigts toujours occupés et votre smartphone hors de portée. Avec un peu de chance et pas mal de pratique, vous arriverez sans doute à produire un napperon sur lequel sera brodé votre nouveau mantra : « Carpe Diem, mais Carpe Diem en fermant bien ta gueule ».

Ça aura toujours plus de valeur artistique que vos bouches en cul-de-poules et vos photos de chaussures toutes neuves.

Influenceurs mes couilles.

Arrêtez de vous prendre pour des stars.
Entre vos selfies dans l’ascenseur couverts d’un filtre plus immonde qu’une soupe à la mayonnaise et vos publications sponsorisées sur Instagram, on peut dire que vous savez y faire avec la non-pertinence.

C’est bien simple : si on devait modéliser votre valeur ajoutée dans ce monde de merde en fonction de la qualité de ce que vous produisez, on tendrait probablement vers 0⁺, et je ne parle pas ici de votre groupe sanguin mais bien de votre QI.
Dans tout le tissu compact d’informations qu’est Internet, ce monde virtuel qui n’est autre qu’un reflet ordonné de l’entropie qui caractérise notre univers, vous êtes l’équivalent d’un trou blanc, une singularité théorique qui se contente de cracher ce qui lui vient, en l’occurrence vos nouvelles chaussures, vos seins ou encore le récit de votre dernier trajet de métro avec vos problèmes de petits parisiens fragiles.

On s’en branle.
Votre dernière conversation par SMS affichée en public sur votre « story » Instagram, votre nouvelle veste achetée trois fois ce qu’elle vaut réellement à H&M, votre live Snapchat sur les Champs-Élysées qui tremble parce que vous marchez et où on n’entend rien parce qu’il y a du vent : comprenez bien que c’est la dernière chose qui nous intéresse.

Alors, modèles de vie ou humains médiocres ?

Modèle de vie si vous souhaitez cultiver votre potentiel de médiocrité et faire de la production de copié/collé, mais humains médiocres quoi qu’il en soit.

Vous inondez la toile avec vos publications toutes plus navrantes les unes que les autres. L’histoire ne se rappellera probablement pas de vous, parce que, personne, dans toute la trame de notre existence, n’a jamais laissé de trace au travers du tissu compact des âges en basant sa vie sur du rien.

Sur ces bonnes paroles, bonne soirée et à dimanche prochain.


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