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Les Bracelets Rouges (Saison 1, 6 épisodes) : la plus belle chose c'est la vie

Publié le 22 février 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Alors que TF1 a annoncé le renouvellement de sa série Les Bracelets Rouges pour une saison 2, la fin de la saison a eu de quoi prendre de court ce qui permet d’aller de l’avant et surtout de créer un momentum émotionnellement riche. C’est un sujet compliqué que de parler des enfants malades dans un hôpital. Cependant, Les Bracelets Rouges a réussi à associer l’émotion avec quelque chose de drôle qui ne tombe jamais dans le too-much ou encore le pathos que l’on ne peut que tous détester. Le casting sait très bien incarner ses personnages, ce qui permet de voir qu’aucun d’entre eux n’est là pour créer une sorte d’empathie forcée. Tout cela est réussi grâce à l’association de plusieurs facteurs : le premier est bien évidemment le scénario qui parvient à créer des moments suffisamment originaux pour passer un bon moment, sans en faire des tonnes. De plus, les personnages sont tous très bien impliqués dans leurs rôles personnels ce qui permet de passer un bon moment là aussi. On s’attache alors rapidement à ce que chacun est en train de nous raconter car tout le monde a quelque chose d’attachant et doux amer à nous raconter qui devient facilement séduisant. Au départ, je dois avouer que j’avais peur que ce remake de la série espagnole originale soit en deçà des espérances, notamment car la version américaine aseptisée n’était pas nécessairement ce que j’avais pu voir de mieux.

La série parvient à s’inscrire dans la lignée de ce que l’on a pu voir ailleurs, notamment dans Patients et Et les Mistrals Gagnants l’an dernier au cinéma. Tout cela parvient donc à nous offrir une nouvelle vision des choses intéressantes en parlant de façon optimiste d’un sujet complexe et douloureux. La maladie est ici traitée de façon soignée, sans en faire des tonnes avec un brin de légèreté bienvenu. Sans tomber dans le trop plein de bons sentiments, les parents jouent eux aussi un rôle important dans l’histoire de ces enfants. Si les enfants restent les héros de Les Bracelets Rouges, ce n’est pas le seul élément qui fait que la série fonctionne. Car les parents (et même les médecins) sont utilisés eux aussi à des fins intelligentes. La fraîcheur de ces enfants et le fait que cela soit des acteurs que l’on ne connait pas permet aussi de rendre l’ensemble beaucoup plus réaliste. Les Bracelets Rouges est à la base inspirée de la vraie vie du créateur espagnol de la version originale, Albert Espinosa. Si l’adapter en France n’était pas simple (comme dans les autres pays aux Etats-Unis, en Allemagne ou encore en Italie), car la série s’inscrit aussi en partie dans la vie de quelqu’un qui a vécu des choses.

Cependant, on sent tout de même que les scénaristes sont inspirés et qu’ils sont parvenu à rendre le truc crédible. Ils ont sûrement fait des recherches sur les hôpitaux en France afin de savoir comment fonctionnent ce genre de service tout en ajoutant des éléments narratifs qui faisaient le succès de la série en Espagne pour coller au plus près de ce à quoi l’on pouvait réellement s’attendre. Les Bracelets Rouges est donc l’une des plus belles créations que TF1 nous ait offert même si dans un sens ce n’est pas une création originale puisque c’est un remake, une adaptation d’une autre série. Mais au delà de tout cela, la série maîtrise tout de même sa mécanique suffisamment bien pour rester dans un cadre français sans tomber dans tous les pièges de bien des séries larmoyantes de la première chaîne d’Europe. Comme quoi, TF1 n’est pas toujours là pour nous proposer des épisodes de Camping Paradis ou Joséphine Ange Gardien, elle peut aussi proposer des séries plus intelligentes qui cherchent à ce que le téléspectateur n’ait pas l’impression de tomber sur des pièges que l’on a l’impression de voir des dizaines de fois ici et là dans bien des comédies dramatiques en France (et même à l’étranger). Côté casting adulte, tout est plutôt séduisant là aussi alors que demander de mieux avec des têtes connues comme Pascal Elbé ou encore Michael Youn dans des rôles qui leurs sied bien.

Note : 7.5/10. En bref, comme quoi on est capable de faire de belles séries en France aussi, même si c’est une adaptation d’une série qui était déjà réussie en Espagne.


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