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Missika fustigé par les juges !

Publié le 23 février 2018 par Delanopolis
L'adjoint ex-chouchou d'Hidalgo a cru bon de conspuer les juges administratifs à l'occasion de l'affaire des voies sur berges. Ils ne sont pas contents et vont même jusqu'à évoquer de lourdes sanctions pénales ! Missika fustigé par les juges ! "Par un jugement du 21 février 2018, nos collègues du tribunal administratif de Paris ont annulé la fermeture à la circulation des bords de Seine sur la rive droite du fleuve au motif que la délibération du conseil de Paris a été adoptée "après une enquête publique réalisée sur le fondement d'une étude d'impact du projet" qui "comportait des inexactitudes, des omissions et des insuffisances concernant les effets du projet sur la circulation automobile, les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores, éléments majeurs d'appréciation de l'intérêt général du projet". Comme à notre habitude à tous, c'est le droit et rien que le droit qui a emporté la conviction des collègues et motive l'appréciation qu'ils ont portée.

Cependant, l'adjoint au maire de Paris, chargé de l'urbanisme, M. Jean-Louis Missika, a tenu hier sur BFMTV des propos d'une rare violence à l'égard des juges administratifs et particulièrement à l'égard de nos collègues parisiens. Il a qualifié le jugement de "pamphlet politique" et a poursuivi sa vindicte en affirmant qu' "Ils nous accusent de mentir, c'est à la limite de la diffamation".

Encore une fois, dans une affaire médiatique, comme cela a été le cas très récemment pour l'affaire de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le juge administratif est traîné dans la boue, accusé de prendre une décision politique et sa légitimité est remise en cause ! Cela est absolument inadmissible et mérite que tout notre soutien soit apporté à ceux de nos collègues qui sont amenés à juger des affaires à haut enjeu politique.

Le Syndicat de la juridiction administrative rappelle par ailleurs que le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance est un délit passible de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende d'après l'article 434-25 du code pénal."




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