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Critique Ciné : Les Aventures de Spirou et Fantasio (2018)

Publié le 27 février 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Aventures de Spirou et Fantasio // De Alexandre Coffre. Avec Thomas Solivérès et Alex Lutz.


Spirou et Fantasio sont des personnages emblématiques du monde de la BD en France et avant l’adaptation de Gaston Lagaffe de Pierre François Martin Laval, on se retrouve donc avec un film médiocre qui manque de punch alors la BD est fun. Mais le film ne l’est pas autant. Malgré la présence d’un joli casting secondaire (Christian Clavier, Ramzy Bedia ou encore Géraldine Nakache), et de toute la bonne volonté que peuvent mettre Thomas Solivérès (Sales gosses) et Alex Lutz (Le talent de mes amis), rien ne ressort vraiment. Alexandre Coffre (Ejafjallajokull, Le Père Noël) n’est pas spécialement mon réalisateur français préféré, surtout quand on voit sa filmographie mais le résultat est sacrément décevant. Car Thomas Solivérès et Alex Lutz forment un bon duo, crédible mais le film n’arrive pas à accrocher alors que l’histoire tourne rapidement autour du pot. Le truc c’est que le film ne laisse jamais vraiment de souvenirs impérissables alors qu’il y avait largement de quoi faire, surtout quand on voit que le film cherche à ratisser dans tous les sens dans le but de plaire à toutes les générations.

Lorsque Spirou, prétendu groom dans un Palace, rencontre Fantasio, reporter en mal de scoop, tout commence très fort… et plutôt mal ! Ces deux-là n’ont aucune chance de devenir amis. Pourtant, quand le Comte de Champignac, inventeur aussi génial qu’excentrique, est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub, nos deux héros se lancent aussitôt à sa recherche. En compagnie de Seccotine, journaliste rivale de Fantasio, et de SPIP, petit écureuil espiègle, ils sont entrainés dans une poursuite effrénée entre l’Europe et l’Afrique. Spirou et Fantasio vont devoir faire équipe pour sauver Champignac… et accessoirement le reste du monde !

Mais cela manque de fantaisie car l’action, réduire à un enchainement parodique digne d’un mauvais Austin Powers mélangé à la sauce de tout un tas d’autres références old-school manque de tous les ingrédients qui auraient justement pu rendre ce film beaucoup moins superficiel. Le film ne fait jamais honneur à ceux qui ont écrit les BD de Spirou et Fantasio, qui ont raconté des aventures dans des bulles sur des instantanés dessinés. Il n’y a pas d’hommage non plus alors que Les Aventures de Spirou et Fantasio avait la matière pour le faire. Finalement, on se retrouve donc avec un truc plat comme une planche à repasser qui n’a de cesse d’enchaîner de l’esbroufe pour tenter de nous convaincre de l’utilité de ce récit alors que c’est tout le contraire qui se passe. Je dirais que Les Aventures de Spirou et Fantasio est symptomatique du cinéma français et de sa volonté d’adapter des oeuvres sans en garder ce qui fait le véritable intérêt. L’un des rares bons exemples reste probablement l’Astérix et Obélix d’Alain Chabat car même Les Profs de Pierre François Martin Laval n’a jamais été non plus une bonne surprise manquant là aussi de ce qui aurait pu faire honneur à l’oeuvre originale.

Note : 2/10. En bref, ennuyeux et ne faisant jamais vraiment honneur à l’oeuvre originale.


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