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un jour comme ça

Publié le 08 mars 2018 par Pjjp44

un jour comme ça
merci Fab:

dans et" hors les clous"
un jour comme ça    \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
trouvé chez: "Le moine bleu":
« Il y a des époques où mentir est presque sans danger parce que la vérité n'a plus d'amis (reste une simple hypothèse, et peu sérieuse, semble-t-il, qu'on ne peut ni ne veut vérifier). Presque plus personne ne cohabite avec la vérité. »
(Guy Debord, Abat-faim
un jour comme ça  Des conditions de la pensée dans"Le jardin philosophe"
"Le printemps s'avance dans les branches...
Il fut un temps où je me battais pour des idées. Je m'exaltais, je me fâchais, je ruais, je fumais. Cela n'est plus. Il faut laisser aux idées la place qui leur revient, rien de plus, rien de moins. Cela ne signifie pas que je m'abandonne aux sentiments. Si le senti-ment comme dit l'autre, il ne ment pas toujours : il dénote une présence au monde et à soi qui n'est pas négligeable, un certain réel malgré tout. Si je souffre il est bien vrai que je souffre, même si cette souffrance a des causes imaginaires. La chose est particulièrement manifeste dans la dépression :  allez donc connaître les causes de la dépression ! Mais il est sûr que  la souffrance qu'elle cause est d'une évidence patente. Que peut la pensée en ce décours, si elle ne peut connaître adéquatement les causes, et si elle est gangrenée par le sentiment ? C'est bien le problème que pose la passion, qui ne passe pas même si "nous en formons une idée claire et distincte" - justement parce qu'il n'est pas possible de s'en former une idée claire et distincte ! Le cortex supérieur ne peut gérer souverainement le limbique (l'émotionnel) il peut tout au plus tenter de l'influencer. J'ai remarqué depuis longtemps que dans un état de détente physique et mentale - telle qu'elle est induite par la relaxation ou la méditation - les douloureux sentiments d'anxiété s'apaisent, voire disparaissent au profit d'une certaine sérénité, laquelle, malheureusement n'excède pas le temps de la pratique. Mais le fait en lui-même mérite considération : il est possible par des techniques appropriées de ralentir le flux mental, de calmer le jeu, d'apaiser les émotions, de réduire l'anxiété. Cet effet n'est pas obtenu par la réflexion (l'idée claire et distincte) mais par une modification du rapport entre le cortex, le limbique et le reptilien, en situant l'attention dans l'accueil semi-passif de la respiration et des sensations. Notons qu'en général cette modification suppose l'induction d'un tiers, relaxologue ou sophrologue, avec le soutien d'une voix calme, au moins dans les débuts. Par la suite on peut pratiquer seul, avec les mêmes résultats.
Remarquons que le médicament, bien ciblé, peut induire des résultats analogues : en supprimant chimiquement les douleurs on rend à la pensée son autonomie perdue. Ce n'est pas la pensée qui soigne c'est le médicament.
Je ne dis pas que la pensée soit inutile ou inefficace. Je ne déprécie pas la pensée. Je note simplement qu'elle n'a pas ces pouvoirs faramineux que lui attribue traditionnellement certaine philosophie. Il faut de bonnes conditions, physiques et psychiques, pour que la pensée puisse correctement exercer son office. Epicure dirait : aponie (absence de douleurs corporelles) et ataraxie (absence de troubles psychiques). Mais je renverse sa proposition : ce n'est pas la pensée qui rend possible l'aponie et l'ataraxie, c'est l'aponie et l'ataraxie qui établissent des conditions favorables à la pensée.
Je veux une pensée souple et ferme, réceptive et créative, une pensée détachée qui ose se risquer dans le clair et l'obscur, qui voyage dans tous les continents, explore, autant qu'il est possible, toutes les régions du corps et de l'âme, capable de tout contester, tout soupeser, tout renverser, qui n'accepte nulle idole, nulle foi, qui balaie toute croyance pour librement s'éprouver et se vérifier dans l'expérience. Une telle pensée sait ce qu'elle doit aux circonstances favorables, celles d'une société qui la tolère, d'un corps qui n'est pas intoxiqué par la douleur, d'un esprit dégagé des afflictions. Elle sait qu'elle n'est ce souverain imaginaire qui croit disposer de tout en ne disposant de rien. Mais elle est cette part inventive qui, dans l'homme, lui assure la dimension poétique sans laquelle la vie ne serait que morne répétition."
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"le 8 mars c'est comme le 22 en 14" 
La belle-soeur de Dany le rouge et noir 


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