Suite au billet précédent sur le même thème, Claude Lévy-Strauss , dans ses écrits montre que le mythe fondateur des sociétés traditionnelles évolue en croyant se répéter. Nous retrouvons les trois principes de base du billet précédent : la variation aléatoire au gré de chaque re-récitation, l’adaptation : certaines variations sont mieux en correspondance avec les changements survenus dans le groupe ou dans son environnement et la mémorisation. La fonction du mythe étant de donner sens au groupe et à ses rapports avec ce qui l’entoure.
JP Changeux, depuis “L’homme Neuronal”, développe l’idée que les neurones, séparés lors de la naissance, se relient en réseau à partir des “gestes” (mentaux et physiques) que le nouveau-né accomplit. Se sélectionnent, pour constituer les réseaux synaptiques, ceux qui sont répétés le plus souvent. Encore une construction selon des mécanismes de type darwinien.
Pour Francisco Varela, c’est sur le même mode que s’effectuent les interconnexions entre les différents réseaux décrits par JP Changeux et qui permettent l’émergence de soi. G. Edelman décrit encore les même mécanismes pour les fonctions supérieures du cerveau autour desquelles se construisent la conscience…..
Pédagogiquement, au plan des apprentissages, le modèle constructiviste montre que chacun apprend de manière tout à fait singulière en réussissant “l’accrochage” des éléments nouveaux au produit de son expérience, et uniquement la sienne, de ce qu’il sait déjà. Donnant ainsi du sens à ces éléments neufs en les intégrant (et non en les accumulant) en mémoire.
Il en va de même avec les partis politiques. Ceux qui ne savent pas s’adapter aux besoins de leurs électorats périclitent et disparaissent à moins de sombrer dans une démagogie qui leur retombera dessus tôt ou tard.
Je ne sais vraiment pas pourquoi j’ai rajouté ce dernier paragraphe…!
Autre chose, les 16 blessés de Carcassonne (3ème RPIMa). Le Président a promis une réaction “rapide et sévère” et la mise en cause de “tout l’encadrement”. Remontera-t-il jusqu’au “chef des armées” ? Quant à la tentative éhontée de récupération politico-médiatique de la libération d’Ingrid Bétancourt, dans laquelle la France n’est pour strictement rien, elle est aussi comique qu’à gerber.