Une immense majorité de vos salariés adhère déjà à un réseau social dans leur vie privée (que cela soit Facebook ou Linkedin par exemple) et pourtant l’intégration d’un outil similaire dans l’entreprise reste faible. En 4 points, voici des propositions pour dynamiser votre RSE !
En termes de management, de nombreuses publications font la part belle à ce que l’on appelle les soft skills au détriment des hard skills. Les soft skills relevant de la part humaine de l’entreprise : la motivation, l’esprit d’équipe, la communication etc. par apposition aux hard skills (les procédures, les outils, les techniques, les certifications etc.). Quoi de mieux qu’un réseau social pour justement renforcer la place de l’humain au coeur de l’organisation ?
L’idée majeure d’une solution telle que Yammer, le RSE (Réseau Social d’Entreprise) de Microsoft, est de permettre le brassage d’idées, de faits, de solutions. Mais comment s’y prendre pour générer le fameux effet réseau ?
Tout d’abord, il est important que la direction, les cadres supérieurs et les managers soient impliqués dans le projet. Ma grand-mère me disait souvent que pour balayer les marches d’un escalier on commence toujours par le haut. Ceci est vrai en management et ça l’est notamment pour le déploiement de solutions de travail collaboratif tel qu’un RSE. Le signal envoyé aux troupes sera alors clair : il ne s’agit pas d’un outil pour s’envoyer des messages rigolos, raconter sa vie ou regarder par le trou de la serrure. C’est bien un dispositif utile qui permettra de connecter les compétences entre elles.
Et pour ce faire, le deuxième conseil que l’on peut proposer est de raisonner sous forme de chaînes constituées autour de tribus ou de centres d’intérêt au sein de votre entreprise. L’idée est d’oublier le produit en tant que tel (et les fonctionnalités inhérentes au logiciel) pour donner du sens à son usage : le sentiment d’appartenance et de partage. J’ai en tête un client à la tête d’un réseau de distribution utilisant Yammer pour des concours internes entre les différents points de vente. Cela permet de créer de l’émulation et un esprit d’équipe de manière plus aisée avec le support d’un RSE.
De là découle un troisième conseil qui sonne comme une évidence : on ne donne pas à lire le roman Guerre et Paix de Tolstoi à un enfant qui commence son apprentissage de la lecture. L’idée est donc de concentrer l’usage du RSE dans un premier temps vers des services plus porteurs dans l’entreprise : on peut penser dans un premier temps aux services tels que l’informatique, le marketing ou la R&D.
Enfin, se pose souvent la question du contrôle du contenu diffusé dans le cadre d’un réseau social d’entreprise. Il est régulier que mon interlocuteur s’inquiète de savoir si cela ne sera pas la porte ouverte à des débordements. De mon point de vue, ce type d’outil n’est pas plus dangereux que le messagerie, déjà utilisée depuis des années. Par ailleurs, d’expérience, je n’ai pas pu observer à titre personnel d’usage fallacieux d’un outil tel que Yammer en entreprise. Mon quatrième est dernier conseil est donc d’encourager l’usage du RSE sans pour autant chercher à censurer. Contrôler oui, notamment au moyen de droits spécifiques en fonction des zones d’échanges concernées, empêcher quelqu’un de s’exprimer non : c’est contraire avec l’esprit libertaire qui colle à la mentalité des RSE.
Si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous propose d’autres articles sur mon blog relatifs notamment au RSE distribué par Microsoft : Yammer.