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Un Nouveau Parti Anti-capitaliste ? la coalition des révoltés est elle possible ?

Publié le 05 juillet 2008 par Eno

Belle coalition que celle de nos révoltés… De tout les révoltés, à l’exclusion de ceux que la haine et la peur se fait se soulever – je veux dire, en premier lieux, de ces révoltés contre la mixité et la différence, de ces insurgés nationalistes qui défendent leurs conception mystique de la patrie et du sang ; mais aussi, cela ne va-t-il pas de pair, de ces révoltés simplement colériques, répugnant la réflexion au profit de l’action, et par là ils entendent violences, de ces révoltés plein de clichés, et qui souhaitent se révolter plus pour avoir sur qui cogner que pour réfléchir et vivre de manière différente, évolutive, collective, dynamique et non ordonné !

Quelle coalition – parque-t-on des révoltés ? Comment les organise-t-on – la question, pour eux, ne devrait pas à avoir se poser. Ne sont ils pas révolter de se faire en permanence organiser ? Ne sommes nous pas fatigués, ne sommes nous pas révolter d’être en permanence infantilisé, domestiqué, moralisé, et exploité de surcroît ?

Alors, comment organise-t-on des révoltés ? Ce qui revient à dire : comment organise-t-on des révoltes ? Ah, la minable vision politicienne – gauchiste peut-être – que de vouloir construire et agencer des manifestations ou quelques autres grèves cadriées ! Si révolte il doit y avoir, aussi collective qu’elle soit, elle doit être autonome, c'est-à-dire sans cadre politique, sans hiérarchie décisionnelle, mais simplement par l’association éphémère d’individus volontaires qui refusent certaines choses et décident de lutter ensembles.

Des révoltés, ça ne s’organise pas, ça ne se structure pas, ou bien c’est réduire nos élans à l’état figé d’un travail militant. Les révoltés,  ils s’organisent d’eux même, sans quoi leur révolte ne saurait qu’être étouffée par les logiques de soumissions des individus réels aux structures virtuelles de leur organisation bureaucratisé ou hiérarchisé.

Et en ce cas, que penser de la fondation d’un Nouveau Parti Anti-capitaliste comme on n’en aurait vu Nulle Part Ailleurs ? Besansnot, postier à la belle frippouille médiatique sur-exploité, cherche t il un nouveau cadre pour éduquer les pulsions d’insurgés ? Ou bien l’extrême gauche cherche t elle enfin a construire à espace de lutte politique révolutionnaire ou la pluralité des tendances et des subjectivités insoumises au système de capitalisation de nos existences pourraient s’exprimer sans s’étouffer les unes les autres ? Sans focalisation sur quelques luttes, mais par une pression continuelles de différents collectifs luttant ensembles pour leurs différents intérêts, qui tous convergent dans la volonté de pouvoir vivre comme ils l’auront décidés avec tous ceux qui se sentent concernés ou voudraient s’associer. Je veux dire : s’agit il d’un parti ou d’une force ? Et aussi : s’agit il d’un organisme ou d’une organisation dynamique qui prétend faire valoir une conception radicalement anti-capitaliste de la liberté, de la vie, de la société ?

Ainsi, il y a au moins une chose que j’espère : que le destin de c parti ne soit pas donné d’avance, mais qu’il soit au contraire une véritable construction. Certainement, cette construction sera l’œuvre de militants aguerris et jeunes affranchis, mais pourvus que leurs discorde ne soient par réglés de façon autoritaire selon la logique d’une intelligence pyramidale, alors ce sera déjà un énorme progrès, un certain espoir.

C’est aussi bien sur prendre le risque de renforcer la droite aux prochaines élections nationales, en tant que cela porterait un coups certain au PS d’avoir de nouveau un véritable parti à sa gauche qui ne soit pas prêt à quelques compromis et arrangement avec lui. Terreur, le Ps risquerait de ne pas être élu, de nouveau, pour notre prochain quinquennat ?! Nous échapperions encore une fois aux perspectives de notre sacrée alternance entre manchot droitier et ambidextre agitant la main gauche vers la populace ?! Les différentes réactions et contestations à la formation de ce nouveau parti anti-capitaliste qu’ont émises différents représentant de la social démocratie ou de ses adverses alliés (Vert, PCF…), oublient qu’il ne s’agit plus simplement de lutter dans le cadre de la démocratie représentative – nous sommes trop a s’apercevoir de la supercherie, a rejeter vos tartuffes – mais qu’il s’agit de faire front : lorsque ce sont des millions de pauvres qui s’accumulent au sein même de leur vie laborieuse ; lorsque par ailleurs l’on dilapide des fortunes aux plaisirs ubuesques des fantaisies bourgeoises de nos dirigeants – d’entreprises et d’Etats-- ; lorsque l’on emploie la police et la justice afin de mater les esprits insoumis qui défendent leurs libertés – certains disent « leurs droits » --, ou bien pour s’acharner en fonction de critères ethniques ou sociaux, ou encore pour censurer, ou encore pour protéger les cyniques ou sadiques profiteurs de nos travaux (par définissions, ceux qui font des profits de tous ce bordels) ; lorsque les gens s’entassent dans les couloirs de métro pour quémander à la fourmilière d’activistes insérés les miettes à même de soutenir le prolongement d’une vie qui se meurt d’infamie systémique… lorsque que tout un système poursuit la corruption de nos possibilités de vivre bouillonnant, et non plus croupis, alors il ne s’agit plus de réformer la logique, mais de la renverser : du marchand passons au vivant , renversons la pyramide, qu’il n’y est plus d’élu ni de métier, mais des activités volontairement coordonnées en fonction d’objectifs communs…

Il est certain que ce que deviendra le NPA ne sera pas une simple LCR élargi – ne serais ce parce que la LCR n’était déjà plus vraiment la LCR … Elle s’est comme fait happé par son succès : Besansnot à – peut être sans le vouloir, au départ, -- personnifié son parti : mais contrairement à d’habitude, cette personnification n’était pas un recadrement du parti mais déjà un élargissement, qui déjà manifestait l’inutilité de certaines références idéologiques non seulement en ce qui concernait la propagande, mais aussi la théorie et la lutte. Et ce qui est à même de m’enthousiasmer, c’est la mise en place d’un effort plus ou moins concret pour passer à autre chose, pour tenter de créer un parti politique qui soit surtout un espace concret d’opposition aux politiques libérale-sécuritaires tout autant que leurs homologues social-démocrate, et un espace d’opposition non pas simplement politicien, mais aussi militant. Et pas seulement d’un militantisme périmé, se contentant de differ et de s’agiter dans les parcours tout tracés par les services d’ordres complétés de notre compagnie républicaine sécuritaire et équipé, mais dun militantisme activiste, qui prend en note les dénis démocratiques successifs – et structurels -- qui rendent même au plus ahurit la lucidité nécessaire pour ne pas se faire flouer par votre démagogie affable. Un militantisme agressif, qui ne se contente pas de banderoles et de slogans – puisque se faire voir ne suffit plus a se faire entendre -- mais qui occupe et libère l’espace redevenu publique, justement au nom des libertés publiques et au nom des espaces libres – free, dirait-on en anglais, je veux dire gratuit.

L’enthousiasme n’est pas tout : ce que je redoute, ce que nous flairons tous, c’est la poursuite d’un parti certes aux exigences révolutionnaires, mais aux pratiques principalement politique et spectaculaire : le parti des déçu qui prendrait sa revanche sur la scène médiatique, qui s’insérerait dans le spectacle de la conflictualité stérile qui fait illusion de démocratie aux concitoyens – qui se divertissent de leurs palabres laborieux par quelques distraction à l’information politique. Faut il redouter la médiatisation de l’anticapitalisme ? C’est que nous ne pouvons imaginer que des medias bourgeois – aux mains d’industriels et de marchands d’armes – puisse faire valoir les idées qui les condamnent… Est-il possible de détourner les médias ? Est il possible de mobiliser plus sans plus de compromis à notre dynamique marchande-compétitive ?

Est-il possible de s’organiser différemment, et sans cœrcition, et sans structure structurante, et sans finalité trnascandante, sans plan prédéfini ? Est il possible d’organiser des subjectivité divergentes dans le cadre de leurs volonté commune ? Peut on tracer les voie de convergence, au niveau des discours, mais surtout, au niveau des buts et des moyens d’y parvenir ?

Il n’y jamais de réponse préconçu qui vaille d’être entendu, il n’y a que des tentatives qu’il faut réfléchir.


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