Alep. Un enfant boit l’eau d’un puits réhabilité par le CICR. Le CICR et le Croissant-Rouge Arabe syrien ont collaboré afin de construire un réseau de puits des deux côtés de la ligne de front afin de parer aux constantes coupures d’eau dans la ville. Photo : Pawel KRZYSIEK / CICR / 2015
L’unité Eau et Habitat du CICR fête cette année ses 35 ans. En 1983, l’Institution décidait de réunir en une même composante cinq champs opérationnels déterminant pour les populations civiles (sur)vivant en zone de conflits armés ou de violence : l’eau, l’assainissement, l’électricité, les structures et les installations communautaires. Dans le jargon humanitaire, les collaborateurs spécialistes Eau et Habitat sont surnommés les Wathab pour Water Habitation et travaille partout dans le monde auprès des populations civiles, des hôpitaux mais également dans nombre de centres de détention.
L’approche Wathab est cruciale dans la plupart des contextes dans lesquels intervient le CICR, particulièrement dans les zones urbaines. En Syrie par exemple, depuis le début du conflit, l’Institution consacre beaucoup d’efforts à la restauration des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’évacuations des eaux usées. Un défi logistique et sécuritaire vital pour des milliers de personnes prises au piège des combats.
La tragédie yéménite illustre, elle aussi, l’impérieuse nécessité de protéger et préserver les installations en lien avec l’eau. La foudroyante épidémie de choléra qui ravage depuis des mois le Yémen est imputable au conflit et à la destruction des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’évacuation des eaux usées.
La journée mondiale de l’eau doit également être une occasion pour rappeler que l’attaque d’infrastructures nécessaires à la survie de la population civile est une infraction grave au droit international humanitaire.