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Critiques Séries : Trust. Saison 1. Pilot.

Publié le 26 mars 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Trust // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Alors que Ridley Scott en a fait un film sorti à la fin de l’année dernière (Tout l’argent du monde, avec Christopher Plummer dans le rôle du magnat du pétrole J. Paul Getty), c’est au tour de FX de proposer sa version de l’histoire, écrite par Simon Beaufoy (Slumdog Millionaire) et mise en scène par Danny Boyle (Slumdog Millionaire). L’arrivée de ce duo à la tête d’une série était attendu et le résultat n’est pas forcément toujours aussi brillant que le prestige des noms qui l’incarne. La série va alors nous raconter l’histoire du film de Ridley Scott en version étendue ce qui dans un sens n’est pas forcément une mauvaise chose mais les promesses ne sont pas toujours tenues. Je suis un très grand fan de Danny Boyle, notamment car je trouve sa filmographie particulièrement intéressante mais le problème c’est que Trust n’est pas toujours à la hauteur du nom qu’il incarne pour le cinéma. Sa façon de mettre en scène les intrigues a toujours été un truc qui m’a fasciné au fil des années alors forcément, je dois avouer que je m’attendais à ce que Trust soit un peu la même chose. La série veut alors nous raconter une histoire sur le fait d’être riche, sur les dynasties, sur les changements culturels des années 70, sur la jeunesse capricieuse et bien d’autres trucs. Mais après un épisode, il est difficile de savoir si cette histoire saura être à la hauteur de tout ce qu’elle veut nous raconter.

Trois générations de la famille de J. Paul Getty s'affrontent en 1973 alors que le petit fils de ce magnat du pétrole est kidnappé en Italie

Il y a cependant des trucs qui ressemblent à ce que Boyle adore faire, notamment la scène d’ouverture où J. Paul Getty III (incarné par Harris Dickinson) est en train de courir à travers champ. Je dirais que bien de ses films ont des courses à pied de ce genre là. On a déjà vu cela dans Slumdog Millionaire, dans Trainspotting (premier et second du nom), 28 jours plus tard, et bien d’autres trucs encore. Mais visuellement, si la série est intéressante, je me demande vraiment comment l’équipe compte maintenir tout cela de façon intelligente au fil des épisodes. Et l’on se rend aussi compte que visuellement, la série ne fait plus rien d’exceptionnel dans la seconde partie de l’épisode, car elle a besoin de se concentrer sur les intrigues plus que sur son style visuel. On nous présente alors J. Paul Getty, incarné par un Donald Sutherland parfait dans le rôle (peut-être même plus que Christopher Plummer). Que cela soit chez lui, avec ses problèmes de santé, son harem de femmes mené par Penelope (incarnée par Anna Chancellor), ce qu’il tente de faire de son petit fils (son digne héritier qu’il va ensuite vouloir oublier complètement) sans parler de son business.

Ce qui est cependant intéressant dans l’histoire de Getty, c’est que son argent, il l’a jamais vraiment eu puisqu’il utilisant un fond pour acheter tout ce qu’il détient. Car il n’a pas de liquidité à son propre nom. Mais c’est justement ce que l’on sait déjà et qu’il tente d’expliquer au milieu de cet épisode à son petit fils. Cela ne veut pas pour autant dire que Trust est un truc à laisser de côté. Bien au contraire, je dirais qu’il y a suffisamment de quoi apprécier l’histoire, mais je suis curieux de voir où est-ce que cela va bien pouvoir nous emmener…

Note : 5/10. En bref, rien d’exceptionnel mais une histoire qui a marqué les années 70 et pourrait devenir palpitante dans une série si les scénaristes s’en donnent les moyens…


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