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Pesticides : faites entendre votre voix avant fin mars

Publié le 28 mars 2018 par Bioaddict @bioaddict
Jusqu'au 31 mars, vous pouvez faire entendre votre opinion sur l'usage des pesticides en France. Le gouvernement doit finaliser à cette date un plan pour rendre l'agriculture française moins dépendante de la chimie. Des ONG trouvent ce plan trop faible et ont mis une pétition en ligne pour le faire évoluer vers plus d'exigences. Pesticides : faites entendre votre voix avant fin mars ¤¤

L'ONG Générations Futures a lancé une pétition en ligne pour que le gouvernement prenne en compte la demande citoyenne de forte réduction de l'usage des pesticides et de protection des populations dans le futur " plan pesticides ".

Signez la pétition sur le site www.generations-futures.fr.

Pesticides : faites entendre votre voix avant fin mars
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Le gouvernement veut diminuer l'usage des pesticides en France. L'intention est louable mais elle n'est pas nouvelle, et jusqu'ici elle a été tenue en échec. Une concertation a été lancée sur le sujet le 18 janvier. A l'issue de cette concertation, un plan a été rédigé et présenté aux ONG le 15 février. Elles devaient faire leurs observations avant le 9 mars, ce qu'elles ont fait. Mais elles n'ont pas obtenu les avancées qu'elles souhaitaient. Aussi, elles invitent les citoyens à se faire entendre à travers une pétition - publiée sur le site www.generations-futures.fr - avant la finalisation du plan fin mars.

Interdire les substances les plus dangereuses et réformer le système des homologations

Quelles sont les faiblesses du nouveau plan ? Il projette par exemple de diminuer l'usage des substances les plus dangereuses. "C'est insuffisant, il faut les interdire", estiment les ONG. Autre exemple : le plan doit renforcer la recherche sur les effets des pesticides. "D'accord", répondent les ONG, et pour cela l'Institut national de la recherche agronomique doit consacrer plus de budget à rechercher des alternatives. Mais c'est encore insuffisant : il faut réformer d'urgence le système d'homologation des pesticides. Car celui-ci ne prend pas en compte les études universitaires -indépendantes- mais seulement celles réalisées par les firmes demandeuses de la mise sur le marché du pesticide à homologuer. En outre, toutes les études prises en compte pour les homologations doivent être publiées, certaines ne le sont pas sous prétexte de secret industriel.

Protéger les écoles et les habitations

Les représentants des citoyens demandent encore, afin de mieux protéger les populations, que des zones sans pulvérisations (100 m) soient imposées à proximité des habitations, des établissements scolaires, des hôpitaux... L'exposition des femmes enceintes est dangereuse pour les enfants à naitre, de même l'exposition de l'enfant augmente le risque de leucémie. "Une méta‐analyse sur les relations entre l'exposition résidentielle aux pesticides et le risque de leucémie de l'enfant, montre une augmentation significative de 54 % du risque de leucémie suite à une exposition aux pesticides pendant la grossesse, en particulier aux insecticides et herbicides", reconnaît le rapport qui a servi au gouvernement à élaborer son plan. Pour les ONG, il ne s'agit pas d'interdire les cultures dans ces zones mais de cultiver en bio.

Fixer un objectif de 50% de réduction des usages de pesticides

Enfin, le nouveau plan Ecophyto doit être plus contraignant que les précédents. Des plans pluriannuels Ecophyto* se sont succédés sans succès. Pire : la consommation de pesticides a augmenté depuis leur lancement. La seule manière de rendre efficace un nouveau plan est de soumettre les agriculteurs à une obligation de résultat en termes de réduction des pesticides. Les ONG demandent une réduction de 50%. Sans ce volontarisme, ce nouveau plan pourrait être aussi inutile que les précédents.

Anne-Françoise Roger

* Adopté en 2008, doté d'un budget de 212,5M€ sur la période 2009-2015, l'ambition du premier plan Ecophyto était de diminuer de 50 % en dix ans l'utilisation des pesticides. Le deuxième plan Ecophyto, démarré en juillet 2016, doté d'un budget de 70 millions d'euros par an, projetait de réduire le recours aux pesticides de 25% en 2020 et de 50% en 2025. Mais sur cette période, la consommation de pesticides a augmenté...


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