Gaston Lagaffe // De Pierre-François Martin-Laval. Avec Théo Fernandez et Pierre-François Martin-Laval.
Après avoir adapté Les Profs au cinéma, il revient avec une adaptation d’une autre BD, un monument de mon enfance. J’ai encore en mémoire certaines bulles des BD alors que ce film détruit tout sur son passage. Toute cette nostalgie que j’avais pour le personnage est alors déchiquetée par un film qui n’invente rien si ce n’est à rafistoler une histoire qui ne rend jamais hommage au héros de Franquin. On ne peut pas faire plus infidèle aux BD, et surtout de plus mauvais goût. C’est vraiment honteux de faire un film de ce genre là car l’on perd tout ce qui faisait le succès de la BD et la sympathie du héros. Je me souviens que j’adorais ses inventions et toutes ses conneries dans la BD, mais dans le film ce dernier préfère enchaîner des petites scènes enrobés de dialogues insipides et de personnages qui n’ont aucune structure. Le seul truc que Pef a réussi c’est à faire en sorte que les personnages ressemblent physiquement à leurs alter-ego en papier. Et certaines inventions mythiques des BD sont alors engoncées dans ce film sauf que tout cela se fait avec un résultat plus que discutable. Le film préfère alors en faire des caisses, gueuler dans tous les sens, mettre de la musique où il n’en faut pas et répéter des gags qui ne sont pas drôles à la base ici.
M’enfin ! Gaston débarque en stage au Peticoin.
Avec ces inventions délirantes, il va changer le quotidien de ses collègues.
Chat, mouette, vache, et gaffophone seront au rendez-vous des aventures de notre bricoleur de génie qui ne pense qu’à faire le bien autour de lui mais qui a le don d’énerver Prunelle son patron.
Les gaffes à gogo de notre empêcheur de travailler en rond pourront-elles éviter que le redoutable Monsieur de Mesmaeker rachète le Peticoin ?
Pef n’est pas totalement responsable (même s’il devrait arrêter la réalisation) dans le sens où Gaston Lagaffe est une BD qui n’a pas de fil rouge et l’adaptation est donc forcément complexe car il faut broder et écrire une histoire autour pour que le film ne ressemble pas à une série de sketchs. Sauf que cela ne veut pas dire qu’il faille détruire la création originale pour intégrer cette histoire. Théo Fernandez tente alors d’apporter un peu de fraîcheur dans le rôle de Gaston, même si la direction d’acteur est catastrophique et que l’on sent Pef à bouts de bras à la fin du film dans sa façon de gérer son plateau. Pef de son côté incarne un personnage qui tente d’être fidèle lui aussi, mais même là c’est raté. Il ne peut pas avoir été fan des BD pour faire un truc pareil. Mais le problème c’est que Gaston Lagaffe ne produit aucun fou rire malgré quelques petites répliques ici et là et quand on va voir une comédie qui ne fait pas rire, il y a comme un hic… Car c’est clairement ce pourquoi ce genre de film est fait. Peut-être est-ce fait pour les enfants et j’espère que Gaston Lagaffe restera en BD et que ce film ne donnera pas d’idées aux producteurs qui semblent avoir pris le pli de l’adaptation de BD ces derniers temps…
Note : 1/10. En bref, une comédie française ratée de plus..