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Conseil Communautaire – 5 avril 2018 –

Publié le 06 avril 2018 par Puissancesete @FrancoisLiberti

Projet 15 : Arrêt du zonage d’assainissement des eaux usées des communes de Mèze et Loupian – Lancement de la procédure d’enquête publique

Conseil Communautaire – 5 avril 2018 –

L’étang doit être considéré comme une zone de production, sans remise en cause possible. La réalité est cependant tout autre.

On ne peut nier, avant tout, la pression démographique qui conduit à adapter les plans d’aménagements.

En termes d’assainissement et de qualité du milieu, le problème est posé, connu. Or, depuis 15 ans, nous accusons une perte notable de la biodiversité ; certaines espèces ne sont plus présentes. Les méfaits du braconnage nous les avons pointés en leurs temps. La disparition de l’huitre plate ainsi que de tous les coquillages présents sur le fond de l’étang, comme les clovisses ou les vers de pêches (bibi), ce n’est pas le braconnage. On peut également comparer la taille des sardines sur notre territoire à celle des Baléares, par exemple. La réponse est édifiante !

Cette biodiversité a permis de préserver 3000 emplois durant des décennies ; aujourd’hui, la donne a changé. Le nombre de pêcheurs et de licences de pêche sont en chute libre, nous comptons 150 licences de pêche, contre 800 il y a une vingtaine d’années. Il en est de même pour les exploitations conchylicoles, dont le nombre se réduit.

Pour imager, cela équivaut à une perte sèche de 700 emplois, alors imaginons, une entreprise qui perd 700 emplois, dans une zone telle que le Bassin de Thau….

Pour revenir à une réalité plus concrète, la zone de production de notre étang nécessite un environnement tranquille et apaisé pour le développement de la faune (poissons, coquillages…) or cette tranquillité n’existe plus aujourd’hui. En cause, la pression démographique autour de l’étang, des résidents qui souhaitent un bateau, des activités développées en dépit du bon sens de préservation de ce milieu naturel….l’étang devient une autoroute….

Comment appréhender ce problème, qui au-delà du débat sur les zonages d’assainissement, est une urgence de réflexion de développement durable et de préservation de notre environnement ?

Autour du SAGE, la réflexion est menée sur la qualité du milieu naturel, mais aucune mesure sérieuse ou concrète n’est prise, pour retrouver la biodiversité disparue. Pour exemple, je me contenterai de citer les centaines de corps morts de plaisance mouillés illégalement dans l’étang.

Cette problématique nécessite de la franchise de la part de toutes les instances concernées, pour qu’une réflexion globale et complète ait lieu surtout au sujet de l’appréhension du développement urbain mené en réponse à la pression démographique incessante.

Il y a urgence à travailler autrement. Le travail sur la thématique unique de la qualité de l’eau n’est pas suffisant car l’accélération alarmante de la disparition de la biodiversité et du biotope, appelle des réponses.

Il est nécessaire, d’engager cette réflexion globale, de prendre en compte ces données et ajouter que la temporalité, à ce jour, ne joue pas en notre faveur. La réaction doit être immédiate, conséquente, percutante.

C’est une responsabilité collective que nous portons pour les générations futures.

François Liberti

Conseiller Communautaire


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