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Vers la beauté, de David Foenkinos

Publié le 08 avril 2018 par Francisrichard @francisrichard
Vers la beauté, de David Foenkinos

Face à un tableau, nous ne sommes pas jugés, l'échange est pur, l'oeuvre semble comprendre notre douleur et nous console par le silence, elle demeure dans une éternité fixe et rassurante, son seul but est de vous combler par les ondes du beau.

Antoine Duris est professeur d'histoire de l'art à l'école des Beaux-Arts de Lyon. Un jour, subitement, il donne sa démission. Il quitte son trois-pièces. Il s'enfuit comme un coupable et part pour Paris. Il disparaît complètement. Enfin, presque.

Avant de disparaître il a dit à sa soeur Éléonore et à ses amis qu'il s'en allait pour écrire un roman. Certains l'ont cru. Sa soeur n'a pas été dupe, mais il lui sera difficile de retrouver son frère, qui a soigneusement effacé toutes traces derrière lui.

Comme il faut bien vivre, Antoine cherche un emploi. Il se présente au Musée d'Orsay et postule pour y être gardien. Pour la grande rétrospective Modigliani, le musée a besoin de monde et la DRH, Mathilde Mattel, accepte d'embaucher ce sur-qualifié.

Elle s'est renseignée sur lui, mais elle prend le risque, sans doute parce que le courant passe entre elle et lui, qui, ça tombe bien, a justement écrit sa thèse sur Modigliani, dont il pourra observer de sa chaise le portrait qu'il a fait de Jeanne Hébuterne.

Antoine a subi un traumatisme. Ce n'est pas sa séparation avec Louise, avec qui il a vécu sept ans. C'est tout autre chose, de plus grave, que David Foenkinos dévoile peu à peu. Le fait est que lui naguère si disert traverse une convalescence de la parole

Antoine ne pourra en sortir qu'en se dirigeant Vers la beauté, qui seule peut sauver et dont il comprendra à son tour toute la puissance cicatrisante. Mais cela ne sera possible que lorsqu'il aura découvert la vérité sur le drame dont il s'est senti coupable.

Avant d'en arriver là, l'auteur, maître de son art, aura fait passer le lecteur par toutes les émotions: le rire, la compassion, l'effroi, l'empathie, la tristesse etc. Si bien que l'épilogue lui apparaîtra comme un éblouissement final dont il lui saura gré...

Francis Richard

Vers la beauté, David Foenkinos, 224 pages, Gallimard

Livres précédents chez le même éditeur:

Les souvenirs (2011)

Je vais mieux (2013)

Charlotte (2014)

Le mystère Henri Pick (2016)


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