Heps la compagnie!
Bienvenue une nouvelle fois du côté bondien de la salle, avec l’opus qui m’a définitivement fait connaitre cette quatrième incarnation de l’espion anglais, incarnation qui reste donc ma préférée sans aucun doute à cause de License to Kill!
Évidemment, il y a matière à spoilers!
James Bond veut venger son ami Felix Leiter, kidnappé en plein milieu de son mariage par un dangereux dealer nommé Sanchez. Lorsque M l’envoie en mission ailleurs, Bond démissionne et devient un agent sans attaches ni limites…
License to Kill est le premier des films de Bond à se détacher du support écrit de Ian Fleming, ne prenant que des détails issus de deux nouvelles ainsi que des parties de la légende des ronins japonais (les samurais sans maitre).
Il est aussi le premier film dans lequel Bond pète littéralement une durite, puisqu’il n’hésite pas à torturer des gens et à les tuer de sang froid sans raison autre que sa soif de vengeance. C’est nouveau, et ça vaudra du coup au film une assez mauvaise presse, les détracteurs ne retrouvant pas la patte bondienne dans LtK, jugé trop violent.
Je suppose que c’est aussi pour cela que peu de personnes apprécient le travail de Timothy Dalton, parfait en réel Hamlet qui sacrifierait tout pour sauver son ami. Encore du parfait boulot d’acteur shakespearien….aaaaah, les illettrés…
Outre ce parti pris et ce style définitivement différent, ce Bond n’est finalement pas si loin de ses prédécesseurs.
Le postulat de base: vilain drug-dealer qui cache sa cocaïne dans des barils et qui, ô comble de la surprise, est latino (clichééééééé!); deux Bond-girls totalement inutiles à mon sens et sans charisme aucun; des scènes d’action souvent perfectibles et toujours prédictibles (ô, une grosse machine qui déchiquète les gens, je me demande si le vilain va…ah, ben oui, il est tombé dedans; ô ben dites-donc, le grand méchant est couvert de pétrole, je me demande si…ah, ben oui, il a cramé); tout cela ferait un Bond très moyen voire extrêmement ennuyeux.
Mais heureusement, il y a ce twist, ce personnage qui pète un sacré câble et ne devient que l’ombre de lui-même jusqu’à la fin.
J’adore.
Timothy Dalton étant toujours parfait dans les chaussures de Bond, malheureusement pour la dernière fois); Robert Davi faisant de son mieux pour rendre son personnage limite supportable (non); et Benicio del Toro faisant ce qui sait faire de mieux: la gueule. XD
Bref, License to Kill reste parmi mes Bonds préférés, et si je ne l’ai découvert que sur le tard, désormais, exit les plus récents (sauf certains), I know who I’m rooting for!
Note: 6,5/10 (scénario: 5/10 – jeu: 6/10 – BO: 6/10 – Bond-spirit: 9/10 (c’est nouveau et ça fait du bien!))