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Critique Ciné : Dans la Brume (2018)

Publié le 17 avril 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Dans la Brume // De Daniel Roby. Avec Romain Duris et Olga Kurylenko.


En France, on a du mal à faire de bons films de SF et ce n’est pas Dans la Brume qui va changer ça. Pourtant, Dans la Brume était un film ambitieux qui avait pas mal de potentiel mais plutôt que de réellement faire un film de SF traditionnel, le film s’embourbe les pattes en ne sachant jamais vraiment comment relier l’émotion (qui manque cruellement !) à l’histoire qui nous est racontée. Sans parler de cette fin, qui n’a pas spécialement d’intérêt et/ou de sens. Daniel Roby, canadien, est plutôt connu pour avoir réalisé des épisodes de Versailles (Canal +) qu’autre chose. Mais ce n’est pas forcément son problème, ni même celui du scénario ou des personnages (et donc du casting). C’est donc un peu la faute à tout le monde si ce film ne fonctionne pas aussi bien qu’il ne le devrait. Disons que Dans la Brume a au moins le mérite de ne pas ressembler à The Mist. On aurait pu le croire mais ce n’est pas du tout le cas. Cependant, le film a beau tenter des trucs, il élimine tout ce qui peut être un danger rapidement ce qui ne laisse presque rien pour le final. Et c’est justement en dépouillant le film d’un peu tout que la fin est décevante. C’est sûrement dû au fait que le film ne veut pas prendre de risques. Dans la Brume se repose alors pas mal sur les épaules de Romain Duris (Paris) qui pour le coup s’en sort plutôt bien dans ce rôle de père qui veut à tout prix sauver sa fille.

Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe... Mais les heures passent et un constat s'impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume...

Mais il n’y a pas vraiment de morale dans cette histoire. Si cela peut être ambitieux dans un tel film je trouve que l’absence de morale casse complètement le propos du film. Disons que l’on ne sait pas trop où est-ce que celui-ci peut réellement bien aller car la fin ne mène pas à grand chose. Et c’est justement cette fin qui devient l’élément le plus frustrant du film. A côté, nous avons Olga Kurylenko qui montre qu’elle parle bien la langue de Molière mais au delà de ça, son personnage est assez fade ce qui ne permet pas d’être touchés par les simagrées qu’elle nous offre tout au long du film. Reste alors les diverses menaces qui planent au dessus des personnages : des chiens tueurs, un flic taré, des émeutes, etc. Sauf que toutes ces menaces sont un peu trop artificielles à mon goût car elle n’apporte rien au final de véritablement passionnant. C’est palpitant sur le coup mais ce n’est pas à consommer sur la durée juste sur le moment. Finalement, Dans la Brume est donc une vraie déception à laquelle je m’attendais un peu mais je ne pensais pas que cela pourrait aller aussi loin. Dommage que les ambitions n’aillent pas avec le résultat final. Reste cependant quelques bons éléments qui permettent de voir ici une série B française qui fonctionne en partie.

Note : 4/10. En bref, dommage car il y avait tant à faire avec un tel film.


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