Laure Lugon Zugravu, journaliste suisse, a effectué de nombreux reportages dans les zones de conflit. Aujourd'hui, elle nous raconte l'humanitaire, pas toujours charitable, dans son livre Au crayon dans la marge :
"Des barrages, des autorisations, des vexations et des heures d’attente; les abords de la guerre n’ont rien de romantique. Ici, les fripouilles de toutes sortes s’emplissent les poches. Là, les humanitaires ont des airs de Tartuffe. Et les journalistes jouent les seigneurs en mettant en scène la misère des autres. Afrique, Balkans et Moyen-Orient, la route est décidément plus tortueuse qu’on ne la dépeint dans les journaux. Laure Lugon Zugravu nous raconte ce que les reporters préfèrent taire, les petits désespoirs et les gros doutes. Elle nous offre une belle galerie de portraits, entre poésie et vitriol, fureur et compassion. Indignée, attendrie, subjective, furieuse, enthousiaste, désabusée, Laure Lugon Zugravu assume ses états d’âme. Journaliste dans les zones de conflit, elle s’est frottée à l’incurie administrative, aux beaux discours des humanitaires, à la foire au scoop. Elle en a tiré des reportages avec le sentiment de ne pas avoir tout dit. Au crayon dans la marge, c’est l’envers du décor, les coulisses du travail de journaliste, ce qu’on ne dit pas mais qu’il est parfois trop lourd de taire, les grandes colères, les petites frustrations et les rêves qui s’évaporent."
«Je suis invitée à des tas de conférences pour parler des organisations humanitaires, de leurs actions souvent inefficaces et de leur rôle ambigu sur le terrain, mais mon livre n'est pas du tout un livre à thèse. Ce serait même le contraire. S'il y a une leçon à retenir d'Au Crayon dans la Marge, c'est qu'il n'y a pas de vérité universelle, que le monde n'est ni blanc ni noir, seulement chaotique». Laure Lugon raconte les coulisses de la guerre, de sa guerre
Le Matin Online
L'humanitaire est un très gros business
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«Ce n'est pas parce que la cause est bonne
que les gens qui la servent le sont.»