Citations
"Ce n'est pas une autobiographie, ni une confession imprudente : je ne suis pas Louis II de Bavière et je ne me prends pas pour un fou qui se croit Louis II de Bavière. Ce n'est pas un roman historique non plus. Peu de faits "réels" ponctuent ce monologue de la folie. D'ailleurs, je n'ai vu de Neuschwanstein que les façades disneyennes. Flaubert aurait sans doute désapprouvé ce manque de curiosité "scientifique". Mais il aurait approuvé la durée de mon travail – treize ans. J'ai commencé ce roman en 1982. Deux versions parfaitement autonomes – française et anglaise – résultent de ce travail acharné et délicieux. La fragilité de notre identité, la facilité du meurtre, la peur de la mort, la peur de l'immortalité, l'inceste à la mode de Chateaubriand, Musil et Nabokov, le temps, l'éternel retour, la mémoire – voici les thèmes principaux de ce roman. Les sept romans que j'ai écrits depuis 1974 n'ont en fait qu'un seul sujet, un seul décor : la mythologie humaine."
«Je trace une ligne sur le parquet et je note dans mon journal qu'il m'est défendu de m'approcher de cette ligne à moins de trois pas.»
«Si une ligne ne suffisait pas, Louis traçait deux, trois, quatre, cinq, six et même sept lignes sur le parquet de sa chambre. Si sept lignes ne suffisaient pas, il s'enfermait dans un cercle. Les douves. Huit cercles de douves.»
Valery Afanassiev
Valeri Pavlovitch Afanassiev (en russe : Валерий Павлович Афанасьев) est un pianiste et un romancier russe né à Moscou le 8 septembre 1947. Outre ses activités musicales, Afanassiev est aussi l'auteur de neuf romans, écrits en français ou en anglais, de poésie, et de pièces de théâtre qu'il a lui-même interprétées. La galerie des glaces, publié chez José Corti en 1995,est son quatrième roman.
Résumé et commentaire
La fragilité de notre identité, la facilité du meurtre, la peur de la mort, la peur de l'immortalité, l'inceste à la mode de Chateaubriand et Nabokov, le temps, l'éternel retour, la mémoire, sont les thèmes principaux de ce quatrième roman de V. Afanassiev.
Avec ce quatrième roman, longuement mûri, Valery Afanassiev renoue avec la polyphonie de Disparition [...]. Nous avons franchi le pont et les fantômes viennent à notre rencontre, réfléchis à l’infini par des changements incessants de perspective qui font vaciller la réalité au point que, tel un détective, le lecteur devra tenter de démêler le vrai du faux – si l’un ou l’autre existent.
Afanassiev -Wagner - Elégie pour piano