
Il n’y a que Boualem Sansal. Un homme libre qui a choisi la manière la plus noble qui existe pour exprimer ses idées : la plume. Boualem Sansal ne fait qu’écrire. Il défend des opinions qui sont les siennes et qui sont, sans doute, partagées par d’autres citoyens du monde. Car au stade où en est la renommée qui est celle de Boualem Sansal, on est universel et on n’est plus otage d’idéologies comme celles dont le pouvoir algérien n’a pas cessé d’empoisonner l’esprit des algériens depuis l’indépendance. Certes, on est libre de ne pas être d’accord avec Boualem Sansal. On est libre d’avoir même des positions contraires à celles prônées par Boualem Sansal mais de quel droit peut-on interdire à ce dernier d’avoir ses propres convictions.
A moins d’être stupide au point de croire que l’on détient la vérité. Auquel cas, Galilée se retournerait dans sa tombe. Si au moins, l’auteur de l’article de TSA ne s’est pas échiné de tenter de réduire à néant le talent littéraire de Boualem Sansal (encore faut-il être un idiot pour croire que l’on puisse le faire dans un article aussi haineux soit-il). Cette contribution, descendant en flamme le plus grand écrivain algérien vivant et l’un des meilleurs de tous les temps, aurait pu tenir, quelque peu, la route si l’auteur s’était limité à étaler des arguments valable pour dénier le droit à Boualem Sansal de signer une pétition. Puisqu’en Algérie, on ne fait désormais que ça : interdire. Bien au contraire, l’auteur de l’article, inconnu au bataillon de la littérature n’ayant jamais rien publié et peut être même rien lu de sa vie, s’est amusé à déverser son venin même sur Boualem Sansal l’écrivain.
Ce qui lui ôte toute crédibilité car n’importe que lecteur sensé (nous ne parlerons pas des critiques et analystes littéraires) ne peut pas ne pas trouver du génie dans l’œuvre romanesque de Boualem Sansal. Même Rachid Boudjedra, qui tire sur tout ce qui bouge, reconnait le talent exceptionnel de Boualem Sansal. Cet article est donc un coup d’épée dans l’eau. Mais réagir à cet écrit est une nécessité pour rappeler qu’en Algérie, on continuera à assassiner les écrivains, d’une manière ou d’une autre. Heureusement que le reste du monde, un monde souvent meilleur, est là pour les accueillir chaleureusement.
Tahar Khellaf pour Tamurt