Je venais de terminer une saison d'hiver des plus frustrantes où mes journées de ski furent autant rares que médiocres, seulement pendant mes permissions de week-end, ponctuées par quelques soirées frustrantes à l'Isba, la principale discothèque que Morzine comptait à l’époque, à la recherche infructueuse d'une copine insaisissable.

C'était assez pour que je me sente à l’opposée de cette contestation et totalement antipathique à ce mouvement de jeunesse. Pour moi, en tant que prisonnier de l'institution militaire, le monde extérieur allait bien et je ne voyais aucun intérêt à vouloir de le perturber.
À ce jour, je n'ai jamais compris mai 68 et n'ai jamais sentis la moindre relation avec cette révolution.