L'Elysée le confirme. Une institutrice a demandé à ses élèves de choisir des photos et des images illustrant les sentiments de joie, colère, crainte, fatigue, méchanceté, etc. afin de dresser des affiches dans l'école. Un élève a choisi une photo de Nicolas Sarkozy pour illustrer la méchanceté. Et la machine s'emballe : lettre anonyme à l'Elysée, inspecteur d'académie, directrice, sanction pour l'institutrice. On ne touche pas à la fonction déifiée ou à l'idole personnifiée :
"Elle aurait dû profiter de l'occasion pour faire une leçon d'instruction civique pour expliquer la démocratie et le rôle du président de la République et des personnalités du monde politique".
On est loin, très loin de ces rois qui se laissaient surnommer "le chauve", "le gros", "le fou" ou de celui-là qui se fondait incognito dans la foule pour savoir ce que pensait le peuple et discuter avec les pauvres.
On a les dirigeants qu'on se donne.