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The Alienist (Mini-series, 10 épisodes) : du rififi dans les rues de New York

Publié le 05 mai 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


TNT continue de tenter de nouvelles expériences en termes de séries et The Alienist en fait partie. Sauf que dans le cas de celle-ci, cette tentative est semi-réussie. Il est facile de s’investir dans ce récit, malgré ses défauts et quelques éléments parfois trop classiques. Disons que la série est hantée par toute les séries du genre que l’on a déjà pu voir par le passé. Adaptée du second roman de Caleb Carr sorti en 1994, The Alienist nous plonge dans une traque de tueur en série. C’est un truc assez simpliste, mais en servant son récit d’éléments glauques, je dois avouer que j’apprécie le résultat. C’est le réalisateur de la première saison de True Detective qui s’est occupé de cette série, Cary Fukunaga. Le truc avec cette série c’est qu’elle mélange un peu tout : Mindhunter, Penny Dreadful et j’en passe. Mais elle fait des promesses qu’elle tente de tenir au mieux. Le pilote de la série était médiocre mais nous plongeait dans un univers suffisamment original pour que l’on ait envie de voir la suite. The Alienist n’est donc clairement pas là pour révolutionner un genre déjà éculé mais les quelques qualités que la série possède sont suffisamment intéressantes pour donner envie d’aller beaucoup plus loin, d’épisodes en épisodes.

Nous sommes alors plongés dans le New York de 1896 où un tueur en série sème la terreur dans des quartiers pauvres de la ville. Si l’histoire de The Alienist n’est pas sans faire penser à celle de romans plus britanniques (notamment tous les récits sur Jack l’éventreur), nous sommes donc laissés avec des cadavres de corps de jeunes prostituées. Les flics ne sont pas très bon et ont du mal à trouver des liens qui pourraient leur permettre de résoudre l’affaire. C’est là que le trio de choc entre en jeu : un docteur qui soi-disant soigne les blessures de l’âme, un dessinateur de presse et une jeune secrétaire. Pour cette dernière, l’enjeu est toujours aussi intéressant et actuel sur la place des femmes de la série. C’est ici la première femme employée à temps plein par les forces de l’ordre. Le roman est connu et il faut dire que c’est facile de faire un best-seller avec des intrigues policières de ce genre là. Je trouve cependant dommage que l’histoire soit aussi convenue par moment alors qu’elle avait le potentiel d’être beaucoup plus palpitante sur bien des points. Mais j’ai comme l’impression que ce n’était pas trop le but de The Alienist. La série a beau tenter tout un tas de choses, elle suit un schéma classique de séries policières.

De fil en aiguille, les scénaristes tentent de trouver des façons originales de nous plonger dans cet univers. Notamment par un travail fait sur la mise en scène qui est travaillée tant dans les décors que dans les lumières. Visuellement, cette série qui a une trame classique, sort du lot. Par moment, The Alienist pourrait être une sorte de prequel à MINDHUNTER puisque là aussi nous sommes face à une nouvelle façon de résoudre des crimes en choisissant de se concentrer sur la psychologie du meurtrier plutôt que sur des indices physiques. Mais comme MINDHUNTER, je dirais que les deux séries partagent ce problème de rester trop en surface avec un fil narratif trop classique. Si par moment The Alienist tente d’aller plus loin et donc de nous proposer des trucs compliqués, le résultat est très différent de ce que j’avais imaginé. Daniel Bruhl de son côté est l’acteur parfait pour incarner le héros de cette série bien qu’il pourrait par moment en faire un peu plus. Mais il est aidé par deux têtes là aussi très sympathiques en la personne de Dakota Fanning et Luke Evans. Je n’en attendais pas moins de la part d’un joli casting que de nous proposer quelque chose qui, sans changer de ce que l’on a là aussi pour habitude de voir, tente au moins un minimum de nous surprendre.

Note : 5.5/10. En bref, une jolie série avec un joli casting, mais parfois plombée par un scénario cousu de fil blanc.


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