En France, sous Macron, serait-il soudainement devenu formellement interdit de dire la vérité ? C’est ce que l’on pourrait penser à la lecture de cette information selon laquelle le ministre de l’Intérieur (pourtant si indulgent envers les petits apprentis nazis), veut donc attaquer en justice Hadama Traoré, le responsable du collectif « La Révolution est en marche », originaire d’Aulnay-sous-Bois. Son crime ? Avoir déclaré à juste titre – à moins de vouloir, comme le sinistre Collomb, nier la réalité – qu’« Il y a des policiers qui nous violent, il y a des policiers qui nous tuent, il y a des policiers qui nous violentent dans nos quartiers… Et nous, qui nous protège ? »
Comme le dit fort pertinemment Samuel Hayat sur twitter, qui s’en indigne et moi avec lui dans la foulée, il va falloir sérieusement agrandir les prisons pour accueillir tous ceux qui à sa suite oseront ces mêmes paroles si justes… Nous mettra-t-on tous en prison ?
Moi aussi, je ne vois en effet aucune diffamation mais simplement l’énonciation d’une vérité dont bien des histoires de violences policières peuvent témoigner, comme toutes celles consignées ici, dont l’une au moins vaut à notre pays une condamnation par la CEDH. Dans ces conditions, Monsieur Collomb veut-il donc dans sa folie inhumaniste mettre également tous les membres de la CEDH en prison ? Je demande, juste.