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Barry (Saison 1, 8 épisodes) : un espion qui vous veut du bien

Publié le 15 mai 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Bill Hader est quelqu’un que j’aime beaucoup et je dois avouer que lui donner une série sur HBO était une bonne idée, surtout dans un style et registre complètement différent de ce qu’il a pu faire sur le Saturday Night Live notamment. Avec seulement huit épisodes, la première saison de Barry aura été un joyeux voyage et je dois avouer que j’aurais apprécié que l’on ait quelques épisodes supplémentaires. La saison parvient à conclure l’histoire de façon plutôt intelligente, même si la fin laisse tout de même quelques sueurs froides dans le dos des téléspectateurs. Mais pour que l’histoire tienne, il faut bien évidemment que notre héros n’ait qu’une solution et c’est tuer. S’il décide d’arrêter de tuer une bonne fois pour toute dans ce final, je dois avouer que l’on comprend très rapidement que cela ne peut pas être fini pour autant. Car à chaque fois, il se retrouve dans une situation qui lui impose justement de faire quelque chose qu’il n’aime plus vraiment. J’aime bien la fatalité qu’il y a dans le récit de Barry alors que la série n’a de cesse de mettre son héros face à tout un tas de problèmes, ue cela soit NoHo Hank (incarné par l’excellent Anthony Carrigan), Fuches ou encore les tchéchènes, et j’en passe. A chaque fois la série n’a de cesse de se renouveler afin de démontrer à quel point ce n’est qu’une sorte d’instinct de survie pour Barry.

Je n’avais aucun doute sur Bill Hader, mais je dois avouer que l’acteur s’est trouvé ici un rôle à la hauteur des attentes. Chaque émotion que le personnage tente de nous faire ressentir fonctionne et surtout peut être ressentie par le téléspectateur. L’acteur s’investi alors à fond dans son rôle et le résultat est assez étonnant, loin de ce que j’aurais pu imaginer au départ. La nouvelle vie que Barry recherche avec le théâtre est un exutoire intéressant pour le personnage, mais cela ne veut pas pour autant dire que le personnage perd son envie d’être complètement immergé dans son personnage d’espion. Ce qui est justement intéressant avec ce personnage c’est que même s’il pense être arrivé au bout de son envie de choisir, il a toujours une façon bien à lui de proposer quelque chose de neuf. Car c’est lui qui décide de tuer ou non finalement et c’est justement ça qui fait tout l’intérêt de cette série. Malgré tout ce que Barry peut faire de terrible, la série sait développer une vraie sympathie envers le personnage qui fonctionne. Un peu comme ce que l’on a vu avec Heisenberg dans Breaking Bad, ou encore Dexter dans la série éponyme. On a envie d’aimer ces personnages car on adore les détester dans un sens aussi par rapport à leur propre morale.

Derrière la morale de Barry se cache aussi une envie de changement, un besoin de s’évader de ce qui se passe réellement dans la vie du personnage. Barry reste un tueur, même si la série et le personnage tentent de trouver des excuses à ce qu’ils peuvent faire. Il n’est pas méchant ou vilain, c’est juste que c’est une sorte d’instinct de survie pour lui et il sera difficile de le faire changer. Alors que HBO a déjà renouvelé la série pour une saison 2, reste quelques problèmes à régler pour l’année prochaine. Notamment le personnage de Sally qu’il va falloir muscler et rendre un peu plus passionnant. La série n’a pas réussi à en faire quelqu’un de réellement passionnant dans cette première saison. Sarah Goldberg n’est pas parfaite, mais son personnage est un brin irritant à mes yeux et je trouve ça dommage car je suis sûr et certain qu’il y avait largement de quoi faire. Finalement, Barry reste une agréable surprise à laquelle je ne m’attendais pas nécessairement et parvient surtout à séduire par sa façon d’exploiter son héros et d’explorer la vie de ce dernier. C’est sans compter que certains secondaires sont eux aussi surprenants comme Henry Winkler que la série exploite à merveille. J’ai déjà hâte en somme de revenir l’année prochaine.

Note : 8/10. En bref, une excellente surprise.


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