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Pourquoi les cyclistes ne roulent-ils pas sur les pistes cyclables ?

Publié le 12 mai 2018 par Gauchiste

Une minorité de cyclistes n'utilise pas les pistes cyclables proposées, mais pourquoi ?

Mettons de côté ces vélos que l'on trouve sur les trottoirs, manquant d'assurance pour affronter les voitures, grosses, polluantes, bruyantes, nerveuses, pressées et concentrons-nous sur ces vélos qui roulent bel et bien sur la chaussée avec quelques exemples concrets.

Qualité de la chaussée :
C'est bien connu, au bord de la chaussée, on plante des arbres, et ces arbres ont des racines... qui défoncent la chaussée de préférence au bord. Être à vélo et se farcir des bosses n'est ni confortable, ni stable, ni sain pour le vélo, tout comme les pavés par exemple.

Nettoyage de la chaussée :
Ensuite, il faut bien voir que le poids, la vitesse et la quantité de voitures a tendance à pousser tous les détritus sur la piste cyclable. On peut citer pêle-mêle les branches tombées, les graviers, les emballages poussés par le vent, mais aussi et surtout les bris de verre des précédents accidents de voiture (justement). Rien de tel pour crever un pneu.

Virage dangereux :
Il arrive qu'il faille se déporter de la piste cyclable pour éviter un potentiel danger juste après le virage si la visibilité n'est pas bonne. Parfois aussi, on préfère se mettre en plein milieu de la route pour être certain qu'une voiture ne nous double pas au moment du virage, nous barrant la route par la même occasion (dans les ronds-points de préférence).

Chaussée rétrécie :
Lorsque la place manque pour qu'une voiture double un vélo, il est plus prudent que le vélo roule en plein milieu, de façon à ne laisser aucun espoir à l'automobiliste. Ça peut parfois l'énerver, mais je préfère ça plutôt que de le voir tenter de me dépasser en me frôlant là où il est impossible de respecter la distance de sécurité de 1 mètre imposée par le code de la route.

Ronds-points :
Alors que les cyclistes sont censés être prioritaires en toute circonstance sur les ronds-points, les automobilistes les voient à peine, voire s'en foutent un peu. Le seul moyen de s'imposer est de se mettre en plein milieu afin d'être bien visible et de ne pas subir les voitures qui en sortent ou y rentrent sans même nous regarder. J'ai parfois eu des mots avec des chauffeurs qui de bonne foi semblaient vraiment de pas m'avoir vu. Car un vélo, on le voit comme un arbre ou un piéton, on s'imagine qu'il ne bouge pas, qu'on a le temps.

Trottoirs :
Lorsque la piste cyclable est sur le trottoir, il faut savoir plusieurs choses : rien dans le code de la route n'autorise un vélo à rouler sur un trottoir, la piste cyclable n'y est pas présentée comme une exception. En cas d'accident avec un piéton, il est donc pleinement responsable. D'autre part, ces pistes demandent parfois de monter ou descendre du trottoir à un endroit dangereux ou mal signalé. Et au-delà de la responsabilité en cas d'accident, on peut très bien refuser de partager un trottoir avec des piétons qui sont par nature imprévisibles (enfants, téléphones, distraction...). La chaussée est plus adaptée, le vélo ayant pratiquement la vitesse d'une voiture en ville. Et pour terminer, il faut bien noter que lorsqu'une voiture stationne sur la piste cyclable qui est sur le trottoir, on se retrouve piégé, car il n'existe alors pas d'aménagement pour que le vélo descende du trottoir au niveau de la voiture stationnée et en pleine circulation.

Chers automobilistes, voilà donc quelques exemples de BONNES raisons qu'un cycliste peut avoir de ne pas rouler sur les pistes cyclables, bien au-delà du fait que les voitures roulent parfois dessus. Il faut aussi savoir qu'un vélo n'a pas d'obligation de l'emprunter sauf signalisation explicite.


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