le jeudi,dans un ciel discrètement chaotique,
avec cette chaleur légèrement poisseuse
à se donner envie de se laisser lanterner,
le nez dans un thé parfumé,
les yeux à hauteur d'un micro paysage,
mon jardi-land à moi
...
et la petite phrase surprise à la page 22 d'une revue*:
"Un homme cultivé est un homme qui cultive son champ intérieur"
Je me la tournais un moment dans la tête un peu comme on le fait, machinalement (parfois) avec une crotte de nez.
Vous voyez?
et en même temps
(doit-on encore aujourd'hui employer cette expression récemment galvaudée ?)
je regardais les prémices de radis (dédiés parait-il à Apollon pour ceux qui vont se faire mousser chez les grecs),
et
puis elle m'échappa comme il se doit
pour une autre
tiens:
"L'ironie devance toujours le désespoir, elle fait la pirouette et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle a déjà escamoté la cause de notre tourment;
à la barbe du destin nous voilà devenu jardinier, géomètre ou violoniste et notre personne file en contrebande sous les masques les plus variés." Vladimir Jankélévitch extrait de: 'L'ironie"
*"Kaizen"
"La philo vagabonde"
"Mourir un jour, quand tu ne le voudrais pas, voilà ton obligation ; mourir dès que tu le voudras, voilà ton droit."
Sénèque