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Station 19 (Saison 1, épisodes 8 à 10) : comment faire du feu sans allumettes ?

Publié le 31 mai 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Difficile de faire une série sur des pompiers quand on ne sait pas du tout comment faire. Stacy McKee, scénariste de Grey’s Anatomy est alors en charge de ce spin off de la série mère et bien qu’une saison 2 soit déjà commandée, la première saison de Station 19 n’aura pas été exceptionnelle. Je dirais même qu’elle a été plutôt l’une des grandes déceptions de cette saison. La grande question de cette première saison de Station 19 était de savoir qui serait le nouveau capitaine de la caserne. C’est une question qui peut devenir intéressante mais que la série ne parvient jamais à rendre particulièrement intéressante. Les personnages s’enchaînent, les candidats changent et les favoris aussi. Tout cela pour un résultat des plus décevant. Je m’attendais à un truc complètement différent, un peu plus dans l’esprit de ce que Grey’s Anatoly sait faire mais dans l’univers des pompiers. En plus, il y a tout de même Ben Warren, que j’aimais bien dans la série mère. C’est un fil rouge qui semble sortir d’un chapeau magique et qui surtout n’a pas de grand intérêt. Ce n’est pas avec une intrigue de ce genre là que l’on peut avoir envie de revenir. Ces trois derniers épisodes de la saison sont un peu dans le même genre que ce que la saison a pu servir depuis le début. Il y a des qualités mais aussi de nombreux défauts.

Il y a donc encore une fois Andy Herrera, la fille du chef qui veut la place. Sauf que Andy devient rapidement plus tête à claques que réel personnage passionnant. Je n’ai pas réussi à m’éprendre de ses aventures pour un résultat des plus décevants. L’évolution narrative du personnage n’a pas de grand intérêt tant cela repose sur des éléments faciles. Cette quête est strictement inutile mais encore plus quand la série se ridiculise toute seule. Surtout que rapidement on sait très bien que cette place se joue entre Jack et Andy, ce qui délivre alors ici des moments plus ridicules que réellement passionnants. Les tensions artificielles que tout cela permet de créer n’est que de l’esbroufe que Station 19 ne maîtrise pas totalement. Les scénaristes ne sont pas super efficaces dans leur façon de trouver des idées et même dans l’univers des cas de la semaine cela reste beaucoup trop scolaire pour que l’on ressente le vrai frisson d’un pompier. Si l’on a pu voir cela dans Chicago Fire par moment, je dirais que c’est tout l’inverse ici. J’avais envie d’être surpris, de trouver des choses originales à suivre, mais le résultat est complètement différent. En voulant en plus de ça mettre les personnages constamment en danger, la série perd alors tout son intérêt.

En créant trop de tensions en tout genre, alors la tension devient inutile et n’apporte plus rien aux épisodes. La saison 1 de Station 19 se conclut alors en eau de boudin avec trois épisodes particulièrement plat. La série manque d’envergure et d’ambition ce qui est un gros problème. Disons que sur la longueur, il va être difficile pour Station 19 de nous proposer quelque chose de neuf si elle se contente de ça. Les personnages secondaires restent cependant la force tranquille de Station 19 que la série tente d’utiliser intelligemment. C’est dans toutes les petites intrigues ici et là que la série puise de bonnes idées mais elles ne sont pas suffisamment traitées pour que l’on ressente plus les qualités que les défauts. Les tensions entre Andy et Ryan deviennent rapidement lassantes alors que Travis et son flirt apporte justement cette alchimie que la série perd par moment. Si l’on peut clairement dire que la série souffre d’être comparée à la série mère, il va falloir muscler les intrigues et bousculer un peu les personnages car cette première saison n’a pas le charme de ce que j’aurais aimé attendre de la part des scénaristes de la série. J’espère que la prochaine saison sera bien meilleure et que plus de liens seront fait (comme quand Bailey rend visite à Station 19) afin de créer une osmose générale plus palpable.

Note : 4.5/10. En bref, loin d’être la série ambitieuse que j’aurais aimé attendre…


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