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Designated Survivor (Saison 2, épisodes 19 à 22) : Moi Président je... finirait comme ça

Publié le 30 mai 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Sûrement lassée des mauvaises audiences et des mauvaises critiques, ABC a décidé récemment de mettre fin à Designated Survivor. Je dois avouer que j’imaginais qu’elle aurait droit à une saison 3 mais même s’il y a des discussions (soi-disant) qui sont en cours pour que Netflix (ou autre) reprenne la série, je n’en vois finalement pas l’intérêt. Designated Survivor conclut la saison 2 un peu comme elle l’a commencé (et comme elle a commencé la série). Cette dernière tente alors de développer les personnages et les intrigues de la saison tout en racontant des cas de la semaine tout ce qu’il y a de plus plat. Cela manque cruellement de profondeur à chaque fois et c’est ce que l’on peut ressentir notamment dans l’épisode « Capacity » (2.19) donnant l’impression que Designated Survivor veut faire du The Good Wife (ou en tout cas de la série judiciaire) avec en guest ni plus ni moins que Michael J. Fox. C’est bien d’inviter des guests de ce genre là, mais si le scénario n’est pas aussi bon que le guest, alors le résultat est sacrément décevant et inintéressant. Mais à quelques moments, cet épisode vient alors nous rappeler aussi pourquoi cette série est sympathique à suivre quand elle le veut bien. Et quand on se souvient de la globalité de la saison, on ne peut qu’être complètement satisfaits d’un tel épisode.

Ce n’est pas brillant mais disons que c’est suffisant pour nous faire passer un bon moment. Ne serait-ce que pour voir Kiefer Sutherland se défendre, ce qui n’est pas sans rappeler la saison 7 de 24 quand Jack Bauer se retrouve en plein procès pour ses actions face au Sénat. Mais il y a toujours des épisodes qui rallongent des intrigues qui n’en avait clairement pas besoin. Je pense alors à « Bad Reception » (2.20). Ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas non plus brillant, oscillant entre des moments étranges et d’autres beaucoup moins palpitant. Certaines intrigues tentent alors de donner un coup de fouet à la saison, comme Andrea. Sauf que ce n’est pas aussi palpitant que cela en avait l’air sur le papier. Je trouve ça vraiment dommage. Certains personnages ne semblent pas évoluer et même notre héros stagne cruellement durant tous ces épisodes qui nous conduisent petit à petit à la fin de la saison (série) inévitable. Par moment, Designated Survivor me rappelle un peu le côté très plat et simpliste d’une série comme Bones. C’est mis en scène un peu de la même façon et les personnages ne sont pas spécialement exceptionnels. La série se repose alors sur certains de ses effets d’annonce qui tentent de créer des twists et cliffanghers qui valent le coup.

L’arc narratif de Kim Raver (qui connait bien Kiefer Sutherland puisqu’elle a joué dans 24) n’a pas été ce que j’attendais non plus. Recréer un duo que l’on a connu par le passé dans une autre série avec des personnages totalement différents n’a pas de grand intérêt si le scénario n’est pas suffisamment solide et je dois avouer que c’est justement ça le problème. Ce n’est pas non plus « Target » (2.21), avant dernier épisode de la saison qui va me donner l’impression que la série va me manquer. Encore une fois, Designated Survivor nous propose tout un tas de trucs mais rien n’est vraiment excitant. Pourtant, ce n’est pas comme s’il ne se passait rien. Il s’en passe des trucs là dedans mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais… Tout simplement. Tout cela pour que la saison se termine en eau de boudin avec « Run » (2.22) et laisse plus ou moins ce qui ne fonctionne pas totalement. Finalement, avec une saison 2 assez catastrophique et des intrigues qui manquent de personnalité, de caractère et de surprises, on se retrouve avec une série aussi plate qu’un électrocardiogramme mortifère. Rien là dedans n’est véritablement sujet à donner envie de revenir, même si Designated Survivor était renouvelée pour une saison 3. Kiefer Sutherland a du pain sur la planche car cela fait tout de même deux séries où cela commence à devenir problématique.

En effet, Touch n’a jamais été exceptionnelle, même quand durant la saison 2 la série avait évolué en une sorte de mini-24 heures chrono. Du coup, je reste un peu sur ma faim car l’acteur n’aura pas eu l’occasion d’être au coeur d’un truc réellement intéressant et toutes les conspirations qui ont entouré la série durant cette saison n’ont pas eu l’impact voulu. Il y a de l’action certes, mais même si Maggie Q s’en sort avec les honneurs (et c’est bien la seule), elle ne peut pas porter à elle seule toute la série.

Note : 4/10. En bref, une saison 2 toujours aussi décevante qui conclut une série en eau de boudin.


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