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Elementary (Saison 5, épisodes 17 à 24) : jeu de mains, jeu de vilains

Publié le 28 mai 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


L’une des plus grandes forces de Elementary c’est la capacité de Joan et Sherlock à constamment être dans la confrontation à un moment dans une saison. Cette fin de saison 5 est étonnante pour bien des raisons mais ce qui fait la force de Elementary ici c’est la capacité de la série à proposer quelque chose de neuf, comme quelque chose de fatal autour de cette relation. Mais cette fin de saison a aussi quelques défauts que bien des séries de ce genre là peuvent avoir. Mais la série tente pas mal de choses intéressantes. Notamment « The Ballad of Lady Frances » qui tente de faire quelque chose d’intéressant et parvient plus ou moins à le faire. C’est tout ce que je pouvais attendre de toute façon… Il fallait bien s’attendre à ce que Elementary décide d’adapter une autre aventure de Sherlock Holmes et cette fois-ci c’est « The Disappearance of Lady Frances Carfax ». En surface, cet épisode est un peu celui qui veut trop en faire d’un coup, mais globalement il y a quelque chose d’un peu plus fluide là dedans qui est complètement différent. Les aspects Carfax de cette affaire sont un peu moins profonds que ceux de « Be My Guest » (le dernier épisode en date qui avait emprunté des éléments de ce roman de Sir Conan Doyle). Mais même si ce n’est pas parfait, il y a quelque chose à apprécier là dedans malgré tout.

Peut-être aussi car finalement Elementary maîtrise la dynamique de sa narration et qu’elle sait comment utiliser les personnages intelligemment. La série injecte aussi des éléments modernes avec BulletPoint qui parvient à créer des parallèles avec l’actualité de l’époque où l’épisode a été diffusé. La série veut montrer les limites de la surveillance vidéo et surtout de son intérêt dans l’administration judiciaire quand une preuve est modifiée spécialement dans le but de faire accuser quelqu’un. Mais ce n’est pas le seul personnage que la série tente d’exploiter dans un but similaire, celui de critiquer la société actuelle et son utilisation des méthodes policières et/ou judiciaires. Elementary n’est pas uniquement basée là dessus mais en partie malgré tout. Et puis après il y a des épisodes comme « Fly Into a Rage, Make a Bad Landing » (5.21) qui se concentrent sur des personnages. En l’occurence ici Marcus. Faire en sorte que ce dernier soit en face de son passé dans cet épisode est une occasion de développer le personnage de façon intelligente, qui change de ce que l’on aurait pu imaginer au départ. Marcus se sent alors un peu sans défense dans cet épisode autour de l’enquête sur l’agression de Chantal.

La structure de l’épisode n’a rien d’exceptionnelle dans le sens où elle suit un schéma classique mais encore une fois, ce que j’aime bien dans Elementary c’est la capacité de la série à faire des choses originales quand elle ne peut. Petit à petit, ces épisodes nous préparent à cette nouvelle confrontation entre Joan et Sherlock qui était de toute façon inévitable étant donné que cela arrive généralement une fois tous les deux saisons. Dans « The Art of Sleights and Déception » (5.20), la série tente de rappeler aussi que tout ne va pas alors qu’en apparence elle veut nous faire croire tout le contraire. Au fond, cet épisode qui est fait pour nous rassurer sur la relation entre Joan et Sherlock. Peu importe où ils en sont actuellement, le problème Shinwell ne les touche pas. Et de ce qu’elles savent, l’affaire de Marcus est résolue. Tout cela permet de faire avancer l’histoire et donc encore une fois de connecter l’affaire de la semaine à quelque chose d’un peu moins affaire de la semaine. Mais c’est aussi pour cela que ça fonctionne. Certaines affaires sont moins passionnantes que d’autres (« High Heat » - 5.19 -), mais à chaque fois il y a toujours un petit truc qui fait que l’on a envie de constamment poursuivre l’aventure.

Je me suis attaché aux personnages au fil des années mine de rien alors je serais déçu de ne pas apprécier chaque affaire malgré ses défauts. Ce que j’ai toujours aimé avec Elementary c’est le fait que Sherlock n’est pas comme toutes ces séries policières avec le mec le plus intelligent dans la pièce qui va trouver comment résoudre l’affaire d’un coup d’un seul. C’est complètement différent et plus le temps passe et plus je dirais que c’est encore plus différent. « Hurt Me, Hurt You »,  le dernier épisode de la saison nous emmène vers l’inévitable. Deux épisodes auparavant, la mort de Shinwell apportait quelque chose à Joan qui allait créer le conflit que l’on peut voir dans le dernier épisode et qui fonctionne très bien. La relation entre les deux personnages est cruciale dans la narration de la série. Et le casting fait clairement tout ce qu’il peut pour nous offrir un spectacle complètement barré (et fascinant). Finalement, cette saison 5 est donc une belle réussite à laquelle je m’attendais mais qui s’achève comme il se doit. Alors que la saison 6 vient de commencer aux Etats-Unis et qu’une saison 7 a déjà été commandée, je dois avouer que j’ai hâte de me plonger dans la suite de la série.

Note : 6.5/10. En bref, une fin de saison réussie.


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