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[Critique] Solo – A Star Wars Story

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Solo – A Star Wars Story

[Critique] Solo – A Star Wars Story
Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo (Alden Ehrenreich) va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca (Joonas Suotamo) et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian (Donald Glover)… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.

Fruit d’une production chaotique, qui a vu les réalisateurs Phil Lord et Chris Miller quitter le navire en cours de route (pour différents artistiques avec Disney) au profit de Ron Howard, Solo – A Star Wars Story constitue le second spin-off autour de la saga Star Wars, après Rogue One il y a 2 ans. Malheureusement, le résultat est, cette fois, bien moins satisfaisant, le film se montrant limité à tous les niveaux. Le scénario, tout d’abord, échoue assez lamentablement à construire des personnages consistants, ou tout du moins attachants. Extrêmement ternes, ceux-ci ne marquent en effet jamais les esprits (à l’exception peut-être de Lando) et disparaissent même parfois/souvent dans l’indifférence générale. Quant à l’histoire, elle enchaîne tellement les ficelles narratives que les protagonistes semblent n’avoir absolument aucune emprise sur les événements, l’intrigue se résumant finalement à une série de péripéties mineures et sans grand intérêt. Il y a bien, ici et là, quelques scènes intéressantes, comme la rencontre entre Han Solo et Chewbacca ou le braquage montagnard sur un rail rotatif, mais elles sont néanmoins bien trop rares que pour sauver totalement l’ensemble du projet.

[Critique] Solo – A Star Wars Story
La photographie, ensuite, déçoit largement en ne parvenant jamais vraiment à composer des plans mémorables, pourtant une constante dans l’univers cinématographique Star Wars. Pire, la fadeur générale des images plombent même parfois les rares bonnes idées du long-métrage. Un constat artistique déplorable auquel s’ajoute aussi une mise en scène sans âme, proche du pilotage automatique. Enfin, pas aidé par la pauvreté du script, les acteurs ne se montrent pas forcément des plus inspirés. Entre Alden Ehrenreich qui singe constamment Harrison Ford (sans le charisme qui va avec), Emilia Clarke qui en fait continuellement trop ou pas assez, et Woody Harrelson qui tente par tous les moyens de sauver les meubles, l’ensemble est loin de convaincre. Seuls émergent finalement Donald Glover, plutôt pas mal en Lando, et Paul Bettany, assez intéressant dans la peau du prétendu méchant. Malgré ce constat peu réjouissant, le film se laisse, étonnamment, suivre sans réel déplaisir. Il faut dire que le rythme est relativement soutenu et que les scènes d’action, bien que jamais transcendantes, s’enchaînent sans accroc. Dans un tout autre registre, on appréciera aussi la bande originale efficace de John Powell.

Aussi terne dans l’écriture que dans le visuel, Solo – A Star Wars Story s’avère donc être un spin-off faiblard, plombé par une absence cruelle d’enjeux et une finesse émotionnelle pratiquement inexistante. Le film peut toutefois compter sur son rythme soutenu et ses quelques moments réussis pour éviter le naufrage.


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