La gagne fait courir les pratiquants du roller derby, un sport qui intéresse aussi bien les femmes que les hommes. Mais lors d’une confrontation, les équipes s’amusent plus et se font plaisir dans une bonne ambiance.
Historique
Aux États-Unis, on note un regain d’intérêt pour la pratique du patin à roulettes dans les années 1880. À cette époque, les courses d’endurance voient le jour et de nombreux passionnés s’y mettent. Ce type d’activité draine les foules, même si les longues durées de compétition sont considérées comme dangereuses.
En effet, des décès ont été enregistrés après une dizaine d’heures de pratique (les cas des patineurs William Donovan et Joseph Cohen ont fait couler beaucoup d’encre et de salive). Cela n’a cependant pas freiné les passions, car les courses d’endurance de longue durée continuent d’être organisées. Même si les règles sont plus souples.
Au début du XXème siècle, ce genre d’activité attire aussi bien les patineurs professionnels qu’amateurs. Ces derniers se réunissent sur des pistes plates ou se mesurent sur des circuits aux bords relevés.
Pour donner une identité propre à ces compétitions, le terme “derby” est utilisé et est finalement associé à “roller”. C’est le “Chicago Tribune” qui emploie la première fois l’expression “derby”, en 1922, en vue d’annoncer une série de futures courses. Aujourd’hui, il s’agit d’une activité sportive à part entière qui a une forte connotation féminine.
Le roller derby, qui était jusque-là présent seulement aux États-Unis, s’est exporté sous d’autres cieux. Des ligues confirmées ou en développement sont créées dans plusieurs pays, dont la France, l’Allemagne et le Japon.
Présentation
Le roller derby est un sport qui se pratique en patins à roulettes. Deux équipes s’affrontent sur une piste généralement de forme oblongue. Il s’agit d’un sport dont le but est de chercher à dépasser, en un certain temps, ses adversaires tout en veillant à ne pas se retrouver au sol ou se faire éjecter de la piste. Le roller derby est dominé par les femmes, même si les hommes le pratiquent aussi.
Au début, dans les années 1930, il s’agissait plus d’une activité mettant en concurrence hommes et femmes à travers des équipes mixtes.
Pour une partie de roller derby classique, deux équipes de 14 joueuses sont constituées. Mais sur l’aire de jeu, appelé track, on retrouve 5 joueuses de chaque côté. La rencontre dure 60 minutes, soit deux périodes de 30 minutes chacune. Une pause de 15 minutes est prévue entre ces deux périodes.
La partie est marquée par des jams de 2 minutes chacun. Il s’agit de moments clés où chaque équipe cherche à marquer des points.
À propos de points à marquer, c’est seulement la jammeuse qui s’en charge. Cette dernière est désignée par chaque équipe. Les 4 autres joueuses de l’équipe sont des bloqueuses, et l’une d’elles peut jouer le rôle de pivot. La jammeuse ne cherche qu’à passer le track pour marquer des points. Et pour atteindre son but, elle doit dépasser les bloqueuses adverses.
Pour qu’une partie de roller derby se déroule bien, il faut au moins trois arbitres à patins et 4 officiels sans patins. Les arbitres se tiennent autour du track et sont chargés de compter les points, signaler les éventuelles pénalités et assurer que le jeu se déroule dans le temps.
Équipements nécessaires
Il est indispensable pour les joueuses de roller derby de disposer d’un certain nombre d’équipements avant d’engager une partie. Les incontournables sont évidemment les patins, et on privilégie les modèles de type quad. Si vous avez du mal à en trouver, il est mieux de vous adresser à des professionnels qui vous proposeront des patins spécialement élaborés pour le roller derby.
En plus de cet important équipement, la pratique de ce sport impose l’utilisation de plusieurs autres éléments de protection, comme un casque, des protège-genoux, des protège-poignets, des protège-coudes et des protège-dents.