Joli tendron sur l'herbette couché,
Laissait voir un charmant corsage.
Un jeune amant par ses yeux alléché,
Lui tint à peu près ce langage.
Eh, bonjour, charmante Isabeau;
Que vous avez d'appas! que votre corps est beau!
Avec ce parfait assemblage,
Si votre humeur n'est point sauvage,
Vous êtes le Phénix des belles de ces Bois.
A ces mots Isabeau ne se sent pas de joie;
Et soit par faiblesse, ou par choix,
Elle devient du jeune Amant la proie.
Le galant refroidi lui dit: mon petit coeur,
Sachez que tout conteur
Vit aux dépens de celle qui l'écoute.
Cette leçon déplait beaucoup sans doute.
Le tendron honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Madame Vatry
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