Série : La Petite MortTitre
: Les Petites Morts – Retour vers le fémurAuteurs :
Davy Mourier (scénario et dessins) Editeur :
Delcourt Collection
: Humour de rireAnnée :
2017Pages
: 250Résumé :
Au
départ, il n'y avait rien. Puis il y a eu... une yaourtière. Et de
là, l'univers a commencé à se mettre en place. Pas forcément
comme on le supposait, mais au gré de l'humeur et des besoins de la
yaourtière. Jusqu'au moment où cette dernière se rend compte que
vieillir indéfiniment, même pour un dinosaure, c'est pas cool.
C'est alors que la yaourtière a créé la mort. Plutôt la petite
mort. Mais pas celle qu'on connaît, la petite mort à lunettes mais
bien la toute première petite mort, celle qui fut chargée de
s'occuper des dinosaures. Et puis, l'homme est arrivé. Et il est
resté. Mais la Petite Mort aussi ! Mon
avis : Davy
Mourier explore une nouvelle facette de l'univers de La Petite Mort.
J'ai trouvé sa vision de la naissance du monde assez hilarante. Tout
au cours de ce volume, on traverse l'histoire en partant de la
création jusqu'au futur lointain qui nous succédera. Tout cela dans
le désordre, à coup de visions et autres souvenirs du futurs. La
petite mort proto-historique aura connu les dinosaures mais aussi les
premiers hommes, l'antiquité et aura même eu des visions de ses
descendantes du futur, celles que nous connaissons, la Petite Mort et
la Petite Mort(e) mais aussi d'autres plus tardives du
vingt-deuxièmes siècles ou au-delà.Tout
cela dans un chaos assez foutraque. Et puis, quand on se penche
dessus, on se rend compte que ce n'est pas si foutraque que ça. Que
les choses prennent sens, voire même s'expliquent. Davy
Mourier, à coup de strips, de gags d'une planche, de grands dessins
humoristiques, manie l'Histoire au gré de son histoire. Il torréfie
le monde au filtre de son humour. Et là, ça passe ou ça casse. Je
me suis pris à rire, à être ému, à enchanté même de sentir des
brins de poésie dans ce monde de brute où la mort frappe
aveuglément. Et où la Petite Mort vient libérer les âmes pour les
envoyer où ? Réponse dans les tomes précédents... Là encore, jeu
avec le temps donc. Quand le destin de l'univers tient aux caprices d'une yaourtière...Le
travail graphique de Davy Mourier évolue sans cesse. Il utilise en
toile de fond différents dessins, des impressions de tableau noir
travaillés à la craie, des papyrus illustrés à l'égyptienne, des
fonds texturés et tout un tas d'autres idées qui enrichissent tout
le visuel de la série. Visuels basés sur son travail de
représentation des personnages, où l'on retrouve sa patte des opus
précédents. Le mariage visuel entre décors texturés et dessins
stylisés fonctionne à merveille. On notera quelques petits
changements. La Petite Mort a des cornes, une belle absence de main
et une faux un peu silex ! C'est
au travers tous ces petits détails, comme Socrate vieillissant au
fur et à mesure des strips, que j'ai pris encore plus de plaisir à
découvrir ce tome. Cette
richesse graphique fait que je me suis laissé emporté par
l'histoire. A chaque page tournée, il est impossible de savoir à
quoi s'attendre. Pour notre plus grand plaisir – en tout cas le
mien- . L'humour
exploré part lui aussi dans toutes les directions : noir, burlesque,
calembour et que sais-je encore. Si parfois je n'ai pas tout compris
à certains gags (hé oui, j'avoue ne pas avoir percé tous les rébus
par exemple), je n'en ai pas moins ri et finalement cela me donne une
bonne raison de relire ce volume. De
plus, cette BD est augmentée de bonus numériques accessibles via
une application gratuite qui va vous permettre entre autres de
découvrir la Petite Mort en réalité virtuelle et les surprises
liées au pages portant le petit pictogramme rond représentant... le
visage de La Petite Mort. Une
nouvelle BD de Davy Mourier qui se savoure avec délice. Laissez-vous
prendre et venez découvrir une nouvelle version de la création du
monde et du joyeux bazar qui s'ensuivit... Zéda
retrouve la Petite Mort !David
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