Autres articles
-
10 conseils inspirés du foot pour créer et manager une équipe
-
Quelques techniques pour négocier son taux d'emprunt
-
Près de 70 000 PME de croissance en France
-
Le bien-être au travail, un sujet à traiter globalement
-
Véhicules autonomes : la France avance pour relever le défi
Les algorithmes vont aller scanner les informations publiques sur les réseaux sociaux professionnels et personnels, les articles de presse, ou encore les contributions sur des blogs des candidats. Yatedo va réaliser une synthèse et structurer ces informations sous forme de CV. Cet outil s’inscrit également dans ce qu’il convient d’appeler le recrutement prédictif, à savoir la capacité à anticiper et prédire les comportements d’un candidat potentiel face à un changement de poste. Mais cette démocratisation de l’IA dans le monde du recrutement pose une interrogation sur les nouvelles compétences nécessaires aux recruteurs pour utiliser ces technologies. Selon une étude de Dell et de « l’institut pour le futur » think tank venant de Californie, 85% des emplois à l’horizon 2030 n’existent pas encore. Il va donc y avoir une diversité des postes avec des multiples compétences. Dans le monde de recrutement, l’intelligence artificielle a fait naitre de nouveaux postes : on parle désormais de psy designer, des agents de diversités génétiques ou encore des conservateurs de la mémoire personnelle. En général ce sont tous des data scientistes. En plus d’être recruteurs, ces personnes vont devoir comprendre l’ensemble des informations remontées par les algorithmes. Le futur recruteur devra donc être en mesure de faire des études statistiques, du data mining ou encore du développement pour analyser les informations transmises par l’IA.
À ce jour, la machine n’a pas encore pris le pas sur l’homme et son arrivée apparaît plutôt comme un facilitateur dans le monde des RH. L’intelligence artificielle va permettre l’automatisation d’un certain nombre de tâches et ne sera qu’un complément dans la prise de décision du recruteur. Et si ces robots sont déjà capables d’interagir avec des candidats en temps réel lors d’entretiens virtuels, le recruteur a encore de beaux jours devant lui.
A propos de l'auteur : Florent Letourneur est fondateur de Happy to meet you, agence de conseil en recrutement et marque employeur.