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Critique Ciné : Jurassic World - Fallen Kingdom (2018)

Publié le 18 juin 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Jurassic World : Fallen Kingdom // De Juan Antonio Bayona. Avec Chris Pratt et Bryce Dallas Howard.


Trois ans après les évènements du premier film, Jurassic World revient et cette fois-ci, Juan Antonio Bayona est aux commandes afin de revenir aux fondamentaux de Jurassic Park (toujours avec quelques références ici et là au film de Steven Spielberg dont une apparition de Jeff Goldblum qui pour le coup est assez inintéressante) : de l’horreur et de l’aventure. Même si ce second volet reste globalement un film d’action sur fond de faux thriller politiquement engagé, il n’en est pas moins plus efficace que le premier volet de la saga. On retrouve alors Bryce Dallas Howard qui cette fois-ci ne court malheureusement pas en talons aiguille devant un T Rex et tente alors de jouer ses airs sérieux avec son air niais ou Chris Pratt les gros bras qui tente d’apporter un peu d’humour qui n’est malheureusement pas toujours très forme. Mais Jurassic World : Fallen Kingdom s’attèle à faire en sorte que l’on passe un bon moment et il y a quelques solides trucs qui fonctionnent. Le seul truc qui ne va pas dans ce film c’est qu’il est beaucoup trop long et que les longueurs s’enchaînent avec de la romance à l’eau de rose inutile ou encore une histoire de clone humain qui là aussi n’apporte rien de bien nouveau dans ce monde surréaliste. Mais il y a de belles tentatives malgré tout qui permettent de donner au film un semblant d’intérêt.

Cela fait maintenant trois ans que les dinosaures se sont échappés de leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle. Lorsque le volcan inactif de l'île commence à rugir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction.  Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son principal raptor qui a disparu dans la nature, alors que Claire, qui a maintenant un véritable respect pour ces créatures, s’en fait une mission. Arrivant sur l'île instable alors que la lave commence à pleuvoir, leur expédition découvre une conspiration qui pourrait ramener toute notre planète à un ordre périlleux jamais vu depuis la préhistoire.

On sent tout de même derrière Jurassic World : Fallen Kingdom l’envie de faire oublier le désastre du premier film en rattrapant tout ce qui n’a pas fonctionné. On retrouve alors ici un peu plus du romancier Michael Crichton qui a inventé Jurassic Park en 1990. Derrière le film se trame alors une histoire de responsabilité humaine sur notre incapacité à gérer les catastrophes que l’on a créé nous même. Plutôt que de se concentrer sur le scénario, truffé de personnages en carton et de dialogues plutôt ridicules pour la plupart, Juan Antonio Bayona décide alors de faire un focus intéressant sur les dinosaures qui sont pour le coup les vrais héros de Jurassic World : Fallen Kingdom. Si le metteur en scène a de quoi être un héritier du cinéma de Spielberg, il n’en est pas encore à la hauteur mais a au moins l’occasion de proposer ici un truc moins ridicule que Jurassic World premier du film. Le film mélange avec intelligence le fantastique avec le côté conte pour enfants Grimm, où l’horreur sert de morale. Du coup, si ce film n’est pas brillant d’un point de vue narratif, il a au moins le mérite de proposer visuellement quelque chose d’intéressant et de tenter par tous les moyens de corriger le tire du premier volet qui était sacrément ridicule…

Mais en allant plus loin dans la sci-fi et en s’éloignant des prémices du premier volet ce Jurassic Park 5 tente de reprendre des éléments de Jurassic Park 2 le monde perdu ou encore de Jurassic Park 3 avec difficulté pour construire un truc plus pertinent. Mais en vain…

Et maintenant, « Welcome to Jurassic World ». A bientôt pour le troisième et dernier volet de la nouvelle trilogie…

Note : 6/10. En bref, un divertissement honorable où l’action à couper le souffle et l’horreur suffisamment présente rattrape un scénario en grande partie crétin.


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