04 juillet 2008
Swingtown [1x o5]
Go Your Own Way
Audience : 4 66o ooo. (Independance Day)
Ce cinquième épisode de Swingtown est particulièrement réussi car cette fois, il ne s'agit pas simplement de décrire une certaine liberté de moeurs naissante comme c'est le cas depuis le début de la série, il s'agit aussi d'explorer plus en profondeur la société telle qu'elle était dans les années 7o. Tout une multitude de thèmes très liés sont abordés. Les femmes sont au centre de toutes les storylines. Bien avant les Spice Girls, le girl power était déjà à la mode ! Laurie est un personnage intéressant mais qui manque cruellement du petit quelque chose qui pourrait nous la faire adorer. Dans cet épisode, son début de love story avec son prof continue de stagner mais elle est bien décidé à passer à la vitesse supérieure dès qu'il ne sera plus son prof, soit dans une semaine, soit dans le prochain épisode. Un ouf de soulagement pour nous télespectateurs qui commençions à nous ennuyer sévérement dès que ces deux-là apparaissaient. Mais il y a pourtant une scène où Laurie m'a beaucoup plu : celle où elle prend la défense de sa mère et où elle tente de lui faire comprendre qu'elle n'a pas nécessairement besoin de l'aval de son mari pour faire ce dont elle a envie. En l'occurence, Susan souhaite aller à une soirée organisée par Trina en l'honneur de l'acteur principal du très controversé Deap throat (Gorge Pronfonde), le premier véritable film porno. Bruce ne voit pas les choses de la même manière et en bon macho de son époque, il lui interdit d'y aller. Susan ira malgré tout. Résutat : Bruce lui fait la tête. Il n'aime pas la femme que devient Susan. Une femme libre, qui n'est plus docile et qui ne prépare plus forcément le dîner avec un timing parfait. Une femme qui ne s'amuse plus dans les réunions tupperware et qui préfère s'ouvrir au monde. Cette évolution est très intéressante à suivre, d'autant qu'elle est intelligement écrite.
Le cas Janet devient lui aussi de plus en plus passionnant. En plus de nous gâter de quelques scènes drôles et piquantes, voilà que la bougresse continue de surprendre son monde en se laissant tenter par la soirée John Reems ! Elle va même assister à la projection privée de Deep Throat, en compagnie de son mari. Et le meilleur nous est gardé pour la fin : elle va aimer ça ! Ca va l'exciter à tel point qu'elle va faire deux encartades à ses règles de vie : faire l'amour ailleurs que dans un lit (plus précisément dans la cuisine, sa pièce favorite) et un autre soir que le vendredi (Oui, Janet ne fait l'amour que le vendredi) ! Cette femme est décidément pleine de surprise. Elle aussi évolue. Elle a su enlever ses oeillères et faire fi de ses préjugés pour découvrir le monde qui l'entoure différemment. Les soirées tupperware risquent de lui paraître moins fun maintenant. Trina, quant à elle, se montre sous un nouveau jour. Elle a beau être légère et libre, elle est aussi très attachée à son mari, elle l'aime de tout son coeur et cette nouvelle relation à distance ne lui est pas des plus agréables. Elle a peur que son mari la trompe. A mon avis, elle peut s'inquiéter ... Tom ne devrait pas tarder à flirter avec une hôtesse de l'air aguicheuse comme c'est parti !
Cet épisode est l'occasion de donner un peu d'épaisseur à un personnage qui en manquait cruellement, surtout parce qu'on ne la voyait quasiment jamais : la mère de Samantha ! Elle a tous les vices. Elle boit, elle fume, elle jure. Elle s'auto-détruit en laissant sa fille s'occuper d'elle comme une mère. Le personnage de Samantha me fait de plus en plus penser à celui de Joey Potter dans Dawson. Outre le couleur de cheveux qui différe, ainsi que l'âge, ce sont les même. B.J n'est pas loin d'un Dawson non plus. C'est un p'tit romantique. Même si leur storyline à tous les deux n'avance pas beaucoup, j'estime que c'est normal de prendre son temps ici. Ils n'ont que 13-14 ans après tout. A cet âge, on prend le temps de se connaître. Ils créent un lien fort d'amitié avant de passer à l'étape suivante. Vu que la série n'a aucune chance de durer au-delà de la première saison, on risque de ne pas assister à une grande évolution de leur relation. Dommage. Mais bon, on a déjà vu la même chose ailleurs alors ...
// Bilan // Politique, féminisme et pornographie se mélangent au sein d'un épisode riche en références. Cette série est de grande qualité, c'est indéniable. C'est un parfait équilibre entre légéreté, simplicité et sens.
Posté par LullabyBoy à 11:55 - Swingtown - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]