Reverie // Saison 1. Episodes 3 et 4. No More Mr. Nice Guy / Blue is the Coldest Color.
Pour le moment, « No More Mr. Nice Guy » est ce que Reverie a pu nous offrir de plus divertissant. Ce n’est pas brulant mais c’est déjà moins ennuyeux que le reste de la saison pour le moment. C’est un changement bienvenu. Mais bien que cela soit fun à suivre, tout cela souligne aussi les problèmes de cette série et que celle-ci a réellement besoin de prendre des risques. Car une série qui ne prend pas de risques c’est ce qu’il y a de plus ennuyeux. Si l’on est Take Two, la nouvelle série de ABC ce n’est pas un problème, mais quand on est une série comme Reverie qui a un point de départ suffisamment ambitieux, il est bête de ne pas en exploiter tous les recoins. L’introduction de cet épisode est fascinante. Qui n’a jamais eu envie de vivre une sorte de rêve à la Batman, dans la peau d’un super-héros ? Tout le monde a déjà vécu ça au moins une fois dans sa vie. Et Reverie est là pour vous permettre de vivre car finalement tout est possible avec Reverie. Mais justement, même si tout est apparemment possible, la série se limite toujours et ne parvient jamais à aller au delà d’un postulat de série procédurale. Je trouve ça dommage étant donné qu’il y avait tellement de choses à faire plus intéressantes dans « Blue is the Coldest Color » par exemple.
Pour autant, Reverie arrive à trouver petit à petit on rythme de croisière et le ton qu’elle veut employer durant toute la saison. Mais pour revenir à « No More Mr. Nice Guy », je pense qu’il aurait été intéressant que Nate ait des motivations plus sombres sur le fait de vouloir rester dans sa propre « Reverie ». Le côté emphatique de la série ne fonctionne pas autant que dans les deux premiers épisodes de la saison, notamment car ici la série ne plonge pas suffisamment au coeur des connexions qu’il y a entre l’expérience de vie réelle de Nate avec sa vie virtuelle. Mais par chance, la série trouve ici un bon équilibre afin de nous donner envie d’aller au bout des choses et cela me plaît. Avec « Blue is the Coldest Color », la série introduit alors un nouveau concept et de nouveaux personnages. Tout cela gonfle artificiellement la mythologie de la série qui ne repose finalement que sur très peu de choses originales. La série peut maintenant enfin évoluer dans une direction qui pourrait permettre à Reverie d’aller de l’avant et surtout de nous démontrer qu’elle est un peu mieux que ce que l’on a pu voir jusqu’à présent. Pourquoi pas même si je suis sûr et certain que Reverie ne va pas faire grand chose de neuf pour autant non plus.
Ce qui est un comble avec Reverie c’est le fait que c’est une série procédurale dont les éléments les plus faibles sont justement ceux de la série procédurale. C’est un problème pour ceux qui tentent de s’attacher à la série avec difficulté.
Note : 5/10 et 4.5/10. En bref, même si la série tente d’évoluer et de proposer d’autres choses, elle a encore des difficultés.