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Black-ish (Saison 4, 23 épisodes) : l'amour n'est jamais éternelle, la famille si

Publié le 27 juin 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

La saison 4 de Black-ish tente clairement de chambouler un peu la vie des héros de la série. Le mariage de Dre et Bow est au coeur même de la seconde partie de la saison alors que le divorce semble proche. Les scènes entre les deux personnages sont très bien réfléchies, notamment car les scénaristes ont su créer de jolis moments où la comédie sait laisser place à l’émotion. En revenant sur un tel problème, la série parvient à bousculer un peu la petite famille bien installée de la saison précédente. Avec la saison 3, Black-ish tournait par moment un peu en rond mais la saison 4 est celle des changements. Alors que l’ainée de la famille entre à la fac (et cela a donné Grown-ish, un spin off centré sur elle et sa nouvelle vie), Black-ish se devait de se réinventer afin de bousculer un peu la dynamique assez classique qu’elle a pu faire depuis quelques temps. Le divorce de Bow et Dre est probablement l’une des intrigues les plus importantes de la saison et cela aurait pu être complètement raté. Par chance, la série parvient à en faire quelque chose de terriblement touchant. J’étais vraiment amoureux de ce petit couple, qui avait tout pour être heureux et des enfants qui sont tous de bons personnages dans des registres totalement différents. La séparation est aussi intelligemment traitée, ne serait ce que quand Bow et Dre veulent maintenir une vie publique devant les enfants où ils sont encore ensemble, alors qu’au fond ils ne le sont plus du tout.

Petit à petit, chaque épisode apporte sa pierre à l’édifice et le moins que l’on puisse dire c’est que l’originalité est de mise. Black-ish est un peu plus sombre aussi cette année, symbolisant un peu le côté morose qu’il y a aux Etats-Unis actuellement depuis que Donald Trump est au pouvoir. Mine de rien, je dirais que cela a énormément joué sur la structure de la saison et ce qu’elle raconte même si ABC a décidé de censurer un épisode. Black-ish a toujours aimé tacler des sujets intéressants d’un point de vue politique et social. Dans cette saison, un épisode n’a pas été diffusé par ABC car il était beaucoup trop politique du goût de la chaîne. Dans cet épisode, Dre tente de livre une histoire à Devante durant un orage, mais décide finalement d’improviser une histoire différente en se basant sur les récents problèmes sociaux et politiques aux Etats-Unis. Ce brulot (et ce n’est pas le premier que la série propose depuis ses débuts) est un symbole parfait de ce que la série est capable de faire quand elle est en pleine forme. Plus le temps passe et plus on se rend compte tout de même du boulot qu’il y a dans Black-ish. La série est impeccable et il est difficile de passer à côté de ce boulot qu’elle peut réellement incarner avec intelligente.

Certains épisodes comme le premier de la saison 4 viennent alors nous rappeler aussi pourquoi cette série fonctionne si bien et est un rendez vous que je n’arrive pas à manquer. Je n’avais pas eu le temps cette année de vous parler de la série chaque semaine et je le regrette énormément car j’aurais énormément de choses à dire sur chaque épisode (malgré quelques déceptions ici et là). Black-ish conserve aussi cette célébration de la culture et de l’histoire afro-américaine qui change de ce que l’on avait pour habitude de voir dans d’autres séries. Ce côté corrosif mélangé à l’histoire et la culture est toujours soigné par des scénarios taillés sur mesure pour chacun des personnages. La série décide alors cette année d’être plus virulente et de ne pas édulcorer ses propos (même si l’on sait déjà cela depuis trois ans si l’on suit la série depuis ses débuts), même si cela peut mettre certains téléspectateurs dans des situations peu confortable mais montrer la dure réalité des choses est souvent ce qu’il y a de mieux dans ce genre de séries. Cette saison 4 est légèrement différente des autres, plus sombre mais probablement la plus réussie et la mieux construite de toute. J’ai déjà hâte de voir la saison 5 qui est pleine de promesse compte tenu de la fin de la saison 4…

Note : 8.5/10. En bref, une saison brillante et intelligente, avec la dose d’humour et d’émotion qu’il faut.


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