Stath Lets Flats // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Nouvelle comédie de Channel 4, Stath Lets Flats est créée par Jamie Demetriou (The Midnight Beast) et Robert Popper (The IT Crowd, We Are Klang). Ce duo a un joli pedigree alors forcément, j’avais bien envie de voir ce que Stath Lets Flats pouvait me réserver. Si la série n’est pas parfaite, elle n’en reste pas moins agréable à suivre. Disons qu’il y a pas mal de choses à apprécier dans cette comédie, sans la folie furieuse de The Midnight Beast. Je pense qu’il va falloir attendre de voir toute la saison afin de juger complètement le produit qui a du potentiel mais qui ne propose pas toujours le meilleur de ce que Stath Lets Flats pourrait faire. Le casting est quant à lui réussi. Jamie Demetriou (et sa soeur Natasia) incarnent deux personnages importants de la série et trouvent rapidement le ton qu’il faut pour donner le meilleur d’eux mêmes. Le fait est que cette série nous fait nous sentir bien face à ce qu’elle nous conte et je dirais que c’est ce qu’il y a de plus important probablement dans une comédie. On nous introduit alors le personnage de Stath (incarné par le créateur de la série) dans un épisode qui fait alors surtout dans la démonstration de ce que l’acteur est capable de faire.
Stath est un agent immobilier incompétent, travaillant pour son père dans l'entreprise familiale Michael & Eagle. La soeur de Stath, Sophie, est tiraillée entre son rêve d'être danseuse professionnelle et ses obligations familiales. Alors que Stath lutte pour ne pas être évincé par Carole, l'agent impitoyablement ambitieuse et haut placée de Michael & Eagle, la société lutte contre la menace que représente "Smethwicks", l'agent immobilier chic et haut de gamme d'à côté.
Les situations sont assez classiques mais rafraîchissantes dans le monde de la comédie. Disons que Stath Lets Flats c’est un peu une sorte de Stéphane Plaza version britannique et beaucoup moins ridicule et irritant. Stath est le genre de personnage que l’on aime détester et c’est probablement ce qui fait le charme de cette comédie. La scène des pigeons à la fin de l’épisode colle parfaitement à cet humour britannique (et à ce moment là j’ai tout de suite pensé au meilleure des scènes de Veep, la comédie de HBO sans trop savoir pourquoi). Stath Lets Flats nous plonge aussi dans la communauté grèco-chypriote de Londres ce qui fait là aussi une partie de l’originalité de la série sans pour autant nous investir dedans pleinement. Cela a beau être cette communauté, à l’écran on ne le ressent pas totalement. Je pense que c’est dommage car je suis persuadé qu’un peu plus de melting-pot culturel ne ferait pas de mal à Stath Lets Flats et lui permettrait surement de révéler quelques qualités supplémentaires. Finalement, je ne sais pas trop dans quelle direction la série pourrait aller mais je suis content de voir le résultat qui a plein de potentiel, à condition que les personnages et les intrigues suffisent.
Note : 5.5/10. En bref, une comédie à potentiel.